BUDGET DE L’ENSEIGNEMENT SCOLAIRE
AUDIENCE À L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Audience du 7 octobre 2025
Compte rendu du SNALC
LE THÈME
Bertrand Sorre, député de la Manche, a été chargé par la Commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale d’une mission concernant le budget de l’enseignement scolaire dans le cadre de la préparation du projet de loi de finances.
L’ESSENTIEL
L’objectif est de faire un point global sur
- la rentrée,
- les récentes réformes,
- les principaux chantiers budgétaires,
- avec un accent particulier sur les dédoublements et la réduction des effectifs dans le premier degré.
LE SNALC A INSISTÉ SUR
- Le manque de personnel dans tous les secteurs, aussi bien dans le premier que dans le second degré.
- La nécessité de revaloriser réellement les professeurs et les autres métiers de l’éducation.
- La situation critique de l’inclusion à bas coût, qui est préjudiciable à tous.
- Le besoin de créer un statut de catégorie B pour les AESH et de ne pas diluer leur action dans des PAS qui exacerbent une inclusion déjà mal gérée.
- L’urgence d’établir enfin une véritable médecine du travail.
- Les effets néfastes des dernières réformes (collège, lycée général et technologique, lycée professionnel avec le Y) qui ont eu des répercussions visibles jusqu’à cette rentrée, accompagnées de notes de services et de propositions de programmes qui reflètent un manque de confiance du ministère envers ses agents. Ces problématiques ont été mises en lumière par les résultats de l’enquête TALIS.
Pour le SNALC, une véritable augmentation du budget de l’Éducation nationale est indispensable, car, en euros constants, celle-ci n’a pas vraiment eu lieu ces dernières années.
Concernant les dédoublements et la réduction des effectifs dans le premier degré, le SNALC a plaidé pour l’extension de ce dispositif afin d’éviter des classes surchargées dans les petites et moyennes sections ainsi que dans les niveaux CE2, CM1, et CM2. Bien que l’idée soit bénéfique, elle aurait dû être mise en œuvre sans surcharger les autres classes et sans compromettre la liberté pédagogique des enseignants.
La diminution des effectifs constitue un levier important pour la réussite des élèves, notamment en ce qui concerne l’inclusion, qui nécessite du temps, en raison du manque d’AESH et de l’augmentation du nombre d’élèves à besoins particuliers sans reconnaissance officielle de handicap.
L’AVIS DU SNALC
Les députés ont écouté les organisations syndicales présentes, qui étaient assez unanimes sur les constats et les besoins importants. Ils ont pris bonne note et ont remercié les intervenants. Le SNALC attend désormais que cette écoute se traduise en actions concrètes.