
SNALC – Maxime Reppert
Littéralement horrifié par ce qui s’est passé. Malheureusement, comme cela a été dit sur votre chaîne, il y a eu des précédents : des histoires d’agression à l’arme blanche, des collègues agressés, d’autres ayant perdu la vie — je pense notamment à Agnès Lassalle. Ce qui s’est produit aujourd’hui est horrible, mais n’est malheureusement pas surprenant en soi. Vous voyez, le 1ᵉʳ avril dernier…
BFMTV – Journaliste
« Pourquoi dites-vous que ce n’est pas surprenant, Maxime Reppert ? »
SNALC – Maxime Reppert
« Ce n’est pas surprenant parce qu’il y a littéralement une explosion de la violence en milieu scolaire, ainsi qu’une banalisation de cette violence. Nous interpellons depuis des années notre ministère sur les questions de sécurité et de sécurisation des établissements. Le 1ᵉʳ avril dernier, nous avions rencontré personnellement Madame Borne pour l’alerter sur ce sujet. Je lui ai moi-même demandé que la fouille des sacs par un adulte soit autorisée dans les établissements scolaires. Cette proposition a été balayée d’un revers de main. Ce qui se passe aujourd’hui est donc ni plus ni moins la conséquence d’une inaction et du manque criant de moyens mis en place par l’Éducation nationale et le gouvernement dans son ensemble. »
BFMTV – Journaliste
« Maxime Reppert, en tant qu’enseignant, est-ce une crainte que vous ressentez au quotidien ? Car ici, nous sommes dans l’horreur absolue : un élève armé s’introduit dans un établissement et s’en prend à ses camarades. Aviez-vous envisagé une telle éventualité ? »
SNALC – Maxime Reppert
« Il y a quinze ans, je vous aurais dit non. Mais aujourd’hui, les personnels enseignants ressentent de plus en plus la crainte de devenir des cibles, ou de craindre soit pour leur propre vie, soit pour celle des élèves. »

