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BFMTV – Attaque dans un lycée : Le sang peut encore couler dans une école en 2025 !

«Il est toujours aussi insupportable de constater que le sang peut couler dans une école en 2025.»
Maxime REPPERT
Vice-président du SNALC
À la suite d’une attaque mortelle dans un établissement scolaire, le SNALC rappelle l’urgence de mesures concrètes pour la sécurité et la santé mentale dans les écoles.
 
Maxime Reppert, vice-président du SNALC, est l’invité de BFMTV le 24 avril 2025.

BFMTV – Zacharie Legros
Bonjour Maxime Reppert.

Maxime Reppert – SNALC
Bonjour.

BFMTV – Zacharie Legros
Vous êtes professeur d’histoire-géographie en lycée, et vice-président national du Syndicat national des lycées, collèges et écoles du supérieur. D’abord, quel est le sentiment qui vous a traversé lorsque vous avez eu connaissance de cette attaque ?

Maxime Reppert – SNALC
Littéralement, un sentiment d’effroi, un sentiment de grande tristesse, mais aussi de grande colère. Je pense naturellement à cette élève, à sa famille, et puis naturellement aux autres victimes. Et je me dis qu’il est toujours aussi insupportable de constater que le sang peut couler dans une école en 2025.

 

« Ce n’est pas parce qu’il y a des fouilles aléatoires que cela signifie que chaque jour, les établissements seront sécurisés.»
Maxime REPPERT
Vice-président du SNALC

BFMTV – Zacharie Legros
Quelle est la procédure dans un établissement au moment d’une telle attaque ? En l’occurrence, un plan particulier de mise en sûreté a été mis en œuvre. C’est la procédure habituelle ?

Maxime Reppert – SNALC
Oui, effectivement. Il s’agit de sécuriser les élèves dans les salles de classe en fonction de l’endroit où ils se trouvent. Ensuite, il y a le contact avec les forces de l’ordre qui interviennent, et naturellement les secours également.

BFMTV – Zacharie Legros
Ce confinement, les élèves y sont préparés ? Les enseignants aussi ?

Maxime Reppert – SNALC
Il y a des entraînements qui sont réalisés normalement au cours de l’année : alertes attentats, alertes intrusions… Globalement, dans les établissements scolaires, un ou plusieurs exercices de sécurité sont mis en place.

BFMTV – Zacharie Legros
Et pour l’après, comment sont pris en charge les élèves ? On imagine le traumatisme de lycéens, de collégiens parfois, qui assistent au meurtre de leurs camarades ou qui en entendent parler. Qu’est-ce qui est mis en place pour les accompagner ?

Maxime Reppert – SNALC
Comme cela a été le cas ici, une cellule d’aide psychologique est mise en place par le rectorat pour justement prendre en charge les élèves qui seraient sous le choc, ainsi que les personnels de l’établissement concerné.

BFMTV – Zacharie Legros
Ça, c’est donc pour l’immédiat. Mais j’imagine que le traumatisme est encore présent pour certains dans les jours, les semaines peut-être, à venir. Les professeurs continuent-ils à les accompagner ? Les équipes pédagogiques dans leur ensemble ?

Maxime Reppert – SNALC
Les équipes éducatives restent mobilisées sur le terrain, et naturellement, elles répondent présentes pour accompagner les élèves.

BFMTV – Zacharie Legros
Ça se matérialise comment ? Qu’est-ce qui est organisé dans ces cas-là ? Vous avez des exemples ?

Maxime Reppert – SNALC
Il peut y avoir un temps d’échange sur ce qui s’est passé, comme cela a été le cas par exemple dans les jours qui ont suivi le meurtre de Samuel Paty ou de Dominique Bernard.

BFMTV – Zacharie Legros
Quelle est l’ampleur des attaques au couteau dans les établissements scolaires aujourd’hui en France ?

Maxime Reppert – SNALC
Nous n’avons pas de chiffres précis sur ces attaques. Il faut savoir que chaque année, il y a ce que l’on appelle des incidents graves déclarés, avec différents types d’agressions répertoriées. Dans les collèges et les lycées, le nombre d’incidents graves déclarés était de 12,3 pour 1 000 élèves en 2021-2022. En 2022-2023, il était de 13,7. Ce que l’on remarque, par contre, c’est qu’il y a de plus en plus d’attaques physiques sur les personnels.

BFMTV – Zacharie Legros
Depuis février, le ministère de l’Éducation nationale veut instaurer des fouilles inopinées de sacs pour éviter de telles attaques au couteau. Est-ce que ces fouilles ont lieu ?

Maxime Reppert – SNALC
Ces fouilles ont vocation à être mises en place de façon aléatoire. Maintenant, nous sommes extrêmement dubitatifs sur ce type de mesure. Parce que, d’une part, comme il est dit, il est question de fouilles aléatoires. Or, ce n’est pas parce qu’il y a des fouilles aléatoires que cela signifie que chaque jour, les établissements seront sécurisés de ce point de vue.

 

«Personne, dans un établissement scolaire, quel qu’il soit, n’a le droit de fouiller le sac d’un élève.»
Maxime REPPERT
Vice-président du SNALC

 

BFMTV – Zacharie Legros
Mais l’aspect aléatoire est censé être dissuasif. Vous n’y croyez pas ?

Maxime Reppert – SNALC
Je n’y crois pas vraiment. Pour cela, il faudrait que ce soit mis en place dans tous les établissements scolaires de France, ce qui n’est pas le cas. Et vous voyez, par exemple, dans le lycée où a eu lieu ce drame aujourd’hui…

BFMTV – Zacharie Legros
Notre-Dame de Toutes-Aides.

Maxime Reppert – SNALC
Voilà, ce n’était pas un établissement réputé difficile. C’était un établissement privé où il n’y avait pas de dégradation particulière du climat scolaire.

BFMTV – Zacharie Legros
Vous parlez des établissements plus difficiles. En Seine-Saint-Denis, la sécurité a été renforcée autour de 21 collèges et lycées après l’agression d’un collégien à Bobigny. Ces établissements ont été placés sous la surveillance de 100 fonctionnaires de police. C’est plus efficace ? Ou vous tenez le même discours ?

Maxime Reppert – SNALC
Écoutez, on en est à un stade où littéralement, la violence peut frapper partout. Il n’y a pas un établissement scolaire en France où l’on pourrait dire : il n’y aura jamais de faits de violence. Maintenant, si on regarde les chiffres, on compte en France 59 650 établissements scolaires dans le second degré : 48 950 écoles, 6 950 collèges, et 3 750 lycées. Quand on entend ces chiffres, il est évident qu’aucun établissement scolaire n’est à l’abri de ce type de violence.

BFMTV – Zacharie Legros
Alors, qu’est-ce qui peut être mis en place ?

Maxime Reppert – SNALC
Il y a plusieurs leviers. Il faut s’intéresser à deux choses principalement : la question de la sécurité, et la question de la santé. Je commence par la sécurité. Il y a bien sûr la sécurisation des abords des établissements. On sait que, parfois, ces abords constituent des points de deal. On a tous en mémoire ce qui s’est passé à Saint-Ouen : on a dû déplacer l’école parce qu’il y avait un point de deal en face. Donc, on a choisi de déplacer les élèves.

Il y a aussi le quotidien des établissements scolaires. Et dans ce quotidien, ce que nous déplorons de plus en plus, c’est le faible encadrement. C’est-à-dire qu’il y a assez peu, au final, de personnels d’encadrement pour gérer les élèves et pour agir sur le climat scolaire.

Actuellement, puisque l’on parle de l’introduction d’objets dangereux dans les établissements, personne ne peut fouiller le sac d’un élève. Personne, dans un établissement scolaire, quel qu’il soit, n’a le droit de le faire.

BFMTV – Zacharie Legros
Vous le regrettez ?

Maxime Reppert – SNALC
Je le regrette ! Pas pour organiser des fouilles aléatoires — c’est très peu réaliste, il n’y a pas assez de personnel pour cela — et cela risquerait de paralyser le bon fonctionnement des établissements.

À l’heure où je vous parle, la seule fouille que l’on peut faire, entre guillemets, c’est un contrôle visuel du sac, si le jeune est d’accord pour l’ouvrir.

Au-delà de l’aspect sécuritaire, ce que nous déplorons au SNALC, c’est le manque de moyens concernant la santé des élèves et des personnels. Il y a un nombre clairement insuffisant de personnels de santé, ce qui fait qu’il n’y a pas de véritable contrôle ou d’alerte sur la santé mentale — celle des élèves comme celle des personnels.

Quand un élève est psychologiquement fragile, les adultes en face ne sont pas, ou très peu, au courant de la situation. Résultat : on ne voit pas le danger.

BFMTV – Zacharie Legros
Merci Maxime Reppert d’avoir répondu à mes questions pour À la une.

«Quand un élève est psychologiquement fragile, les adultes en face ne sont pas, ou très peu, au courant de la situation. Résultat : on ne voit pas le danger.»
Maxime REPPERT
Vice-président du SNALC