Alors que la ministre des Solidarités et des familles Aurore Bergé souhaite sanctionner les “parents défaillants”, professionnels de la justice et acteurs du terrain émettent de fortes réserves
SNALC – Maxime Reppert
Non, éventuellement, il peut y avoir des échanges si les parents font une demande de rendez-vous lors de réunions parents-professeurs. Voilà, il peut y avoir éventuellement tel sujet abordé par rapport à tel ou tel enseignement. Mais si vous voulez, non, non, non, non, il n’y a pas ce genre d’échange. Il est vrai que les parents, je le rappelle, font partie de la communauté éducative et naturellement, ils ont toute leur place dans cette communauté. Pour autant, nous insistons vraiment là-dessus au niveau du SNALC, au niveau de notre syndicat, chacun doit être à sa place. C’est-à-dire qu’un parent est un parent, il n’est pas un professionnel de l’éducation, il n’a pas à dire à tel ou tel enseignant ce qu’il doit enseigner ou pas. Voilà, de la même façon, nous ne sommes pas là en tant que professionnels de l’éducation pour élever les enfants à la place de leurs parents. Il faut concevoir les élèves, ce sont nos élèves, ce ne sont pas nos enfants.
SNALC – Maxime Reppert
Est-ce que les élèves peuvent se sentir impunis ? Oui, cela peut apparaître comme étant une bonne solution à partir du moment où il s’agit de responsabiliser davantage les parents et puis naturellement les élèves. Comme cela a été dit il y a quelques minutes, à un moment donné il faut arrêter avec ce sentiment d’impunité qui fait que des personnes, mineures ou majeures, se permettent des comportements qui n’ont pas leur place dans l’école de la République. Il faut protéger les enseignants, il faut protéger l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale.