Communiqué de presse publié le 5 mai 2021
Après une concertation des syndicats représentatifs, dont le SNALC, effectuée au tout dernier moment et essentiellement pour la forme, le ministre vient d’annoncer le maintien de toutes les épreuves, avec des adaptations qui pour certaines sont purement scandaleuses.
Sur la philosophie, le ministre a cédé au populisme, en choisissant de conserver la meilleure note entre l’épreuve terminale et le contrôle continu. Cette « solution » n’est justifiée par rien. Soit le ministère estime que l’épreuve peut se tenir, et alors elle doit se tenir normalement, avec un plus grand choix de sujets. Soit elle ne le peut pas, et alors on doit faire comme l’an dernier. Le SNALC avait clairement exprimé son rejet du procédé.
Pour le grand oral, on maintient sans changement ou presque l’épreuve la moins bien préparée par les élèves comme par les examinateurs (voir notre enquête). On s’assoit sur le pédagogique pour faire prévaloir le symbole politique. Pour sauver la réforme, on construit une épreuve Potemkine, dont les consignes d’évaluation seront sans nul doute dégoulinantes de “bienveillance”.
La courte annonce sur l’oral de français (choix entre deux textes) est en revanche tout à fait acceptable, comme l’adaptation de l’épreuve écrite (deux séries de sujets) qui figure dans la lettre du ministre adressée aux personnels.
Enfin, le SNALC remarque que Jean-Michel Blanquer a été plein d’attention pour la voie professionnelle, rappelant bien qu’ « il faut également parler du bac pro »… avant de ne rien en dire du tout à l’antenne.