Audience multilatérale du 14 décembre 2023
En présence de la conseillère sociale du ministre et du recteur de Paris
Compte rendu du SNALC
L’intersyndicale (SNALC, SNES, UNSA, FO, CGT) signale l’onde de choc créée par des décisions qui apparaissent irrationnelles.
En effet, ces fermetures concernent :
- des classes qui recrutent ;
- des classes qui ont des taux de boursiers assez élevés.
Ces décisions créent une très forte insécurité sur le devenir de nombreuses CPGE, et pas uniquement dans l’académie de Paris.
Jean-Rémi Girard, président du SNALC
Les arguments du rectorat de Paris sur la mixité sociale et le fait que les classes ne « feraient pas le plein » paraissent déconnectés de la réalité.
Ces décisions créent une très forte insécurité sur le devenir de nombreuses CPGE, et pas uniquement dans l’académie de Paris. Le rectorat et le ministère ne peuvent se permettre une crise avec les professeurs de CPGE, car tous se sentent concernés par ce qui est en train de se passer à Paris, et se disent que n’importe quelle classe n’importe où dans le pays pourrait être concernée dans les années à venir, sans que l’on sache pourquoi.
Le recteur répond qu’il s’agit de 3 fermetures et, pour la quatrième, d’une évolution d’un modèle qui vient du ministère de l’agriculture. Des ouvertures sont prévues. Le recteur veut tenter, à moyens constants, d’infléchir le modèle pour répondre à des besoins nouveaux de la société et d’élargir l’assiette de recrutement.
Le recteur indique qu’il y a l’équivalent de « 32 divisions vides » dans l’académie : le coût des classes nécessite qu’elles soient « optimisées ». L’idée est de réajuster avant que la situation soit critique et qu’il faille fermer plus massivement.
Sur les fermetures annoncées, le rectorat redonne le mêmes arguments, sans rien changer.
L’intersyndicale rappelle les situations des différentes CPGE concernées, et le fait que les mêmes arguments ne convaincront pas alors qu’ils n’ont pas convaincu les fois précédentes.
...les chiffres sont fallacieux. On ne peut pas affirmer qu’il y a 32 divisions « vides » en fondant son calcul sur le fait que chaque CPGE devrait être à 48 élèves.
Jean-Rémi Girard, président du SNALC
Le SNALC revient sur le mode de calcul du rectorat : les chiffres sont fallacieux. On ne peut pas affirmer qu’il y a 32 divisions « vides » en fondant son calcul sur le fait que chaque CPGE devrait être à 48 élèves. C’est un maximum, pas une norme.
Quant à l’argument des vases communicants, il est honteux en termes de gestion des ressources humaines : les collègues concernés par les fermetures ne vont pas être « recyclés » dans ce qu’on ouvre (et on ouvre moins de CPGE qu’on n’en ferme, qui plus est).
Le SNALC alerte la conseillère du ministre sur le fait qu’on est en train de créer une insécurité générale chez les professeurs de CPGE en fermant des structures qui fonctionnent. Ce pilotage n’a pas de sens, et fragilise à terme le modèle même des CPGE.
Nos interlocuteurs nous invitent en fin de réunion à prendre rendez-vous avec la DGESIP pour discuter “harmonisation nationale”.