Lundi 5 septembre, le SNALC a abordé le concours exceptionnel et le traitement des contractuels lors de l’audience de rentrée avec le ministre.
Nous vous livrons les réponses du ministre et l’avis du SNALC sur ces deux points.
Vous pouvez retrouver l’intégralité du compte rendu de cette audience de rentrée avec le ministre sur le site du SNALC : https://snalc.fr/audience-de-rentree-avec-le-ministre/
Concours exceptionnel, grille de traitement des contractuels
Le SNALC, favorable aux concours, s’interroge sur l’attractivité – et la dégradation des conditions de travail, pour certains, une fois devenus titulaires. Nous avons rappelé souvent qu’il y avait déjà des contractuels dans le 2d degré ; le recrutement dans le 1er degré est très récent et suscite beaucoup d’inquiétudes légitimes, notamment sur la maîtrise des différents enseignements. Au sujet des conseillers en formation continue (CFC, la moitié d’entre eux sont contractuels), les avancées obtenues récemment semblent à l’arrêt : ira-t-on jusqu’au bout ?
Les personnels contractuels représentent presque 30% des effectifs de l’EN. Le SNALC réclame un bilan du cadre de gestion depuis 2016 ; avec la grille de traitement créée en 1989, les salaires des contractuels enseignants ont été revalorisés, jusqu’à atteindre 1,7 fois le SMIC, puis représentaient 1,2 SMIC en 2017 et 1,02 aujourd’hui, et cela va baisser encore (inflation). La dévalorisation est très marquée aussi pour les contractuels. Le SNALC réclame que l’administration applique le décret 86-83 et rappelle que les contractuels peuvent avoir un tuteur. Il faut augmenter l’indemnité de tutorat des contractuels et prendre cette mission en compte (ainsi que tuteur M1/M2) dans les fonctions éligibles du premier vivier de la classe exceptionnelle, d’autant qu’elle est traçable dans les parcours.
Réponse du ministre :
La rentrée 2022 s’est faite dans de bonnes conditions relatives, malgré les difficultés sur le recrutement, grâce à la mobilisation des services et du ministère.
Les contractuels du 1er degré représentent un faible pourcentage (1,5%), y compris dans les académies de Créteil et Versailles, contre 8 à 10% dans le second degré.
On organise le concours exceptionnel seulement pour le 1er degré en raison de nos besoins, et de contraintes juridiques et administratives (complexité d’organisation) ; on veut éviter la loi.
Les contractuels ont reçu une forme de revalorisation puisque leur contrat annuel a été prolongé jusqu’au 31 août (au lieu de juin) pour en pas les perdre pendant l’été, soit 1/6e de rémunérations en plus.
Sur le tutorat, c’est variable selon les académies. Un bilan sera fait. La fonction pourrait en effet être revalorisée, en faisant partie du « pacte ».
L’AVIS DU SNALC : l’utilisation de pourcentages vise clairement à minimiser un phénomène qui va pourtant clairement en s’accroissant, et qui est un révélateur de la crise des recrutements. Rappelons qu’il y a encore quelques années, il n’y avait tout simplement pas de contractuels enseignants dans le premier degré.