Audience à l’Assemblée nationale
3 avril 2024
Compte rendu du SNALC
THÈME
Les organisations syndicales représentatives étaient conviées à donner leurs positions sur l’attractivité du métier ainsi que sur la formation initiale et continue des enseignants et assimilés. Seul le SNALC s’est rendu à cette audience.
L’ESSENTIEL
Les députés s’interrogent sur les points suivants :
- les raisons de la perte d’attractivité (la question du mouvement en fait-elle partie ?)
- la situation actuelle de la formation initiale et l’intérêt ou non de la réforme en préparation
- la situation actuelle de la formation continue et les évolutions souhaitables
LE SNALC A INSISTÉ SUR…
- L’attractivité du métier est une question multifactorielle. La cause la plus importante de cette perte d’attractivité est clairement le salaire. Le SNALC demande un rattrapage, une indexation du point d’indice sur l’inflation, une évolution de la grille et des primes à l’image des autres fonctions publiques.
- Après le salaire, les conditions de travail et l’image véhiculée par les médias comme celle véhiculée par le ministère posent problème. Il faut que les professeurs soient protégés par l’institution et soient considérés comme des professionnels dans une profession intellectuelle et non comme des tâcherons.
- Concernant le mouvement, le SNALC est conscient que la nouvelle génération d’enseignants du second degré est moins encline à partir loin de chez elle. Cependant, mettre en place un concours académique poserait plus de problèmes qu’il n’en réglerait, notamment pour les académies les moins attractives (Créteil, Versailles…)
- La formation initiale via les INSPE est mal conçue et tend à formater plutôt qu’à ouvrir. L’épreuve du concours visant à évaluer la capacité à être un bon fonctionnaire – docile – doit être revue. Le projet ministériel a des aspects positifs mais aussi des défauts rédhibitoires. Le concours à Bac+3 tout en maintenant un niveau de formation au Master sont des éléments intéressants. L’entrée progressive dans le métier, avec 30 % d’observation rémunérés en M1 et 50 % de responsabilité rémunérés en M2 intéresse le SNALC. En revanche, l’obligation de faire un Master MEEF est clairement bloquante et l’obligation de rester dans l’Éducation nationale 5 ans sous peine de devoir rembourser les sommes perçues en M1 également.
- La formation continue était déjà moribonde, la politique récente visant à ne plus perdre d’heure l’a tuée. Il faut revenir sur cela. Par ailleurs, il faut passer d’une logique de l’offre à une logique de la demande en trouvant les moyens de recueillir les envies et les besoins des professeurs.
L’AVIS DU SNALC
Les députés ont proposé des pistes qui ne nous intéressent pas concernant une évolution du mouvement. Ils ont entendu nos positions.
Pour le SNALC, les professeurs doivent être rémunérés, considérés et formés comme les professionnels, cadres A de la fonction publique qu’ils sont, comme la profession intellectuelle qu’ils exercent le mérite.