Si le projet de réforme des retraites est voté, nos collègues nés en 1970 et après risquent fort de devoir subir une décote en fin de carrière.
Entrés dans le métier à l’âge de 23 ans dans le cas le plus favorable (bac + 5 oblige), ils devront travailler 172 trimestres ou 43 ans, c’est-à-dire partir non pas à 64 ans -âge légal-, mais bien 66 ou plus encore en bout de carrière.
Au SNALC, nous savons que beaucoup de collègues arrivent aux abords de la retraite abîmés, fatigués et même en mauvaise santé. Ils risquent donc de ne pas avoir accumulé les 172 trimestres requis pour ne pas subir de décote. Il ne reste plus alors que quelques possibilités :
- Partir en retraite anticipée, mais ils subiront une décote de 1,25% par trimestre manquant. Demander et obtenir une rupture conventionnelle, mais c’est la certitude d’une pension au taux réduit.
- Prendre une retraite pour invalidité, c’est échapper à la décote, mais toucher une pension à taux réduit puisque calculée sur le nombre de trimestres cotisés.
Bref, beaucoup de nos collègues risquent bien d’être condamnés à la décote ou à un taux de pension réduit.
C’est pourquoi le SNALC ne peut que s’opposer à la réforme Borne.
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1474 du 17 février 2023