Depuis des années et notamment depuis les PIAL, avec les conditions d’emploi, d’exercice de leurs missions et de rémunération imposées par l’institution, les AESH connaissent plus la tempête qu’une météo clémente…
Toutefois, en cette fin d’année scolaire, 5 mesures constituent une amélioration :
- L’abandon du regroupement des fonctions des AESH et des AED pour créer un métier d’accompagnant à la réussite éducative (ARE). Cette fusion allait à l’encontre d’une professionnalisation des AESH.
- Le retour d’un financement par l’Éducation nationale de l’accompagnement des élèves en situation de handicap sur le temps méridien.
>Cela devrait permettre à beaucoup d’AESH d’accroître leur quotité travaillée et donc leur salaire.
- La fin des contrats EPLE (y compris pour les AESH en CDD).
- La réécriture de la circulaire « Cadre de gestion des AESH ».
>La publication d’un cadre de gestion actualisé, plus explicite et complet que le précédent (juin 2019) devrait permettre d’en finir avec les interprétations défavorables, voire fantaisistes par certains employeurs des textes législatifs et réglementaires relatifs aux AESH.
- La mise en œuvre de la subrogation pour tous les AESH (CDD et CDI) à partir de janvier 2025.
>La subrogation signera la fin du versement simultanée du salaire et des IJSS en cas de congé maladie, maternité… et donc des trop-perçus.
Mais ces 5 points positifs ne doivent pas faire oublier les pôles d’appui à la scolarité (PAS) destinés à remplacer les PIAL – si les PAS deviennent légales – et traduisant surtout un changement de paradigme: le passage de la compensation à l’accessibilité.
La compensation passe par l’accompagnement humain, reposant sur les AESH. L’accessibilité (au bâti, aux fournitures scolaires, au numérique, à la pédagogie… en les adaptant) repose sur une série de dispositifs (ULIS, DAR, LPI, MPA…).
Enfin, lors du comité interministériel du handicap du 16 mai 2024, un «plan d’action métier pour les AESH », visant à construire des carrières professionnelles et à valoriser les acquis de l’expérience pour accéder au métier d’éducateur spécialisé au sein de l’institution a été annoncé.
Sans plus d’informations, le SNALC réserve son avis sur ce projet.
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1490 du 7 juin 2024