Record battu ! Seize jours après sa nomination, le Premier ministre Sébastien Lecornu n’a toujours pas nommé de gouvernement. Il surpasse Michel Barnier qui avait lui-même pulvérisé le record détenu par Georges Pompidou en 1962 avec seulement 8 petits jours…
L’Éducation nationale figure elle aussi au Guiness Book : 7 ministres en 3 ans dont l’un avec le séjour le plus bref du Ministère !
Il y a certes plus urgent que le casting : projet de budget en souffrance, menace de forte mobilisation et Premier ministre « le plus faible de la Vè république » de son propre aveu, l’heure n’est pas encore à la photo de famille sur le perron de l’Élysée.
Il n’empêche… Il faudra bien nommer un ministre de l’Éducation nationale avant l’hiver. Pas sûr que les candidats se bousculent à un poste où il y a tant de coups à prendre sans vraie marge de manœuvre. D’autant qu’on a un peu déjà tout essayé. Dans la famille « Éducation nationale », nous demandons (tiercé dans le désordre) : la sportive gaffeuse, l’ambitieux réformateur, la juriste de gauche, le juriste de droite, l’historien des minorités, l’experte en recrutement de domestiques, le futur Premier ministre, l’ex Première ministre…
Et si la solution venait des Balkans ? La nomination d’une ministre IA en Albanie a en effet de quoi inspirer. Diella, « soleil » en albanais, avec ses allures de Sainte Vierge, darde ses rayons d’empathie 2.0 et de pureté pixellisée. Son joli costume folklorique fait d’ailleurs déjà souffler un vent de fraîcheur dans les travées du Parlement albanais. Pourquoi pas une icône compassionnelle pour notre Ministère en souffrance ?
Travailleuse infatigable, il y a fort à parier qu’un ego démesuré ne la pousserait pas à marquer à tout prix ses 4 mois de passage rue de Grenelle par une réforme du baccalauréat ou une refonte du collège. Elle pourrait même apprendre à communiquer par les canaux officiels sans tweeter plus vite que son ombre ou réserver ses confidences à telle chaîne d’info.
Il est vrai que, comme pour toute IA, ses performances dépendraient des données avec lesquelles elle aurait été alimentée. Le SNALC propose donc d’entraîner la future ministre exclusivement sur ses publications. Toujours soucieux de l’intérêt général, il se tient également prêt à lui trouver rapidement un prénom.
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1505 du 3 octobre 2025.