Maxime Reppert, vice-président du SNALC est l’invité de Radio Classique le 21 novembre 2025.
Radio Classique
On revient en France et on en vient à ces enseignants de l’école maternelle des Clôteaux près de Rennes qui se mettent en grève après les propos menaçants de parents, lesquels refusent qu’un homme enseigne à leur petite fille et réclament son changement de classe pour avoir une institutrice. L’école ce n’est pas le supermarché, répond le ministre de l’Éducation. Maxime Reppert n’est pas surpris. Depuis quelques années, le vice-président du SNALC, le Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur, observe une banalisation de la violence en milieu scolaire.
SNALC – Maxime Reppert
Aujourd’hui, le métier d’enseignant devient littéralement un métier à risque. C’est aussi révélateur de parents qui sont devenus véritablement des consommateurs. Parfois, remettre en cause l’enseignement, le contenu pédagogique des enseignants, ça peut être de dire : “Là vous avez mis une mauvaise note à mon enfant, voilà, il faut changer sa note, il ne peut pas rester avec ça sur son bulletin.” C’est-à-dire que le professeur n’est plus considéré comme un professionnel par le parent, y compris d’ailleurs le respect qui est dû normalement aux enseignants. Il est considéré comme quelqu’un au service des parents. L’école, les enseignants ne sont pas là pour élever les enfants des autres.




