La suite logicielle PackEPS résulte d’un projet de l’académie de Créteil. Sa version web iPackEPS est actuellement imposée aux équipes EPS de douze académies. Qu’en pense le SNALC ?
L’application est composée de 3 interfaces : Technique qui concerne l’administrateur et le correspondant académique iPackEPS ; de Saisie qui concerne les professeurs d’EPS ; de Pilotage qui concerne l’IPR, le chef d’établissement et l’UNSS.
Certaines pages interpellent comme la fiche « Professeur » qui détaille l’ensemble des fonctions de l’enseignant. Elle devrait davantage identifier la répartition des rôles qu’indiquer le niveau d’investissement de chacun.
IPackEPS est un énorme couteau suisse capable de transmettre et de centraliser beaucoup d’informations de tout le champ disciplinaire : des compétences des collègues à l’état des installations, de la vétusté des matériels aux protocoles d’évaluation, en passant par les enquêtes natation, la validation de l’ASNS, la gestion de sections sportives, des inaptitudes, d’un cross d’établissement… avec de surcroît des possibilités d’export vers divers tableurs.
La question de son renseignement se pose alors. Compte tenu des dimensions de l’outil, de sa complexité, et des attentes institutionnelles, les collègues pourraient passer des nuits et leurs vacances à le compléter. La surcharge de travail doit être mesurée et la contrainte administrative ne peut affecter la qualité des enseignements qui demandent aussi préparation et énergie.
L’obligation d’utiliser cet outil peut soulever des questions. Même si aucun texte réglementaire ne légitime cette demande, le professeur doit obéir aux injonctions de ses supérieurs et renseigner ce mille feuilles administratif afin d’éviter tout risque professionnel.
Le SNALC reconnaît l’intérêt de ce logiciel normalisé et commun s’il sert la discipline et améliore ses conditions d’enseignement. En revanche permettant aussi une « valorisation de la dynamique impulsée » par les équipes, le SNALC veillera à ce qu’il ne devienne pas un instrument de contrôle à distance de notre valeur professionnelle.





