On avait juré que l’on ne modifierait rien à la loi du 14 avril 2023, donc qu’il faudrait bien d’ici 2030 passer à 64 ans et travailler pendant 172 trimestres soit 43 ans. Le Premier ministre vient d’annoncer que l’on s’arrête en octobre 2025, qu’il ne faut plus que 62 ans et 9 mois et 170 trimestres… du moins jusqu’à l’élection du prochain président de la République. Le SNALC qui avait lutté contre la loi de 2023 ne peut que se réjouir, mais il s’en suit alors plusieurs conséquences :
- Pour les collègues qui ont pris leur retraite parce qu’ils ont atteint à l’âge légal défini, rien n’est changé ;
- Pour les collègues qui n’avaient pas atteint l’âge légal défini et qui avaient repris le travail à la rentrée, se pose la question de savoir s’ils demandent leur retraite maintenant ;
- Enfin, ceux qui peuvent déjà la prendre se demandent s’ils ont intérêt à le faire ou non.
Pour répondre à ces questions il faut se demander si les collègues qui peuvent partir dès maintenant bénéficieraient de la surcote (1,25 % par trimestre supplémentaire) s’ils restaient ne serait-ce qu’un trimestre de plus alors que la loi ne le leur permettait pas avant la décision du gouvernement.
Ce sont les services rectoraux qui devront répondre à ces questions : on imagine la complexité des situations auxquels ils devront répondre ! À moins que les intéressés ne soient renvoyés tout simplement à la « centrale » ou à internet comme le prévoit la circulaire de février 2025 !
Le SNALC a toujours préconisé le « contact humain » qui permet de mieux comprendre, mieux s’expliquer et finalement mieux décider. On voit ici combien il avait raison.
En attendant, le SNALC conseille aux collègues de ne pas se précipiter : nous n’avons que la parole ministérielle mais aucun texte règlementaire : aucune loi n’est venue modifier celle du 14 avril 2023.
Et même si une loi était finalement votée, il faut attendre de la lire avec soin ainsi qu’un éventuel décret d’application. Certains même se demandant si le conseil constitutionnel laisserait passer un amendement à la future loi relative à la sécurité sociale !
Conclusion : selon la célèbre maxime : attendre et voir !
Article publié dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1506 du 31 octobre 2025





