Pour nombre de personnels contractuels, la réforme des concours dès la session 2026 va permettre d’envisager également l’externe.
En effet, les concours externes de l’enseignement du premier et du second degré sont désormais accessibles à partir de Bac+3 (contre Bac+5 précédemment).
Il convient néanmoins de ne pas se réjouir trop vite des douces promesses et de bien lire toutes les conditions d’accès aux concours externes et d’accès à la titularisation.
Quels seront les concours concernés par la réforme dès la session 2026 ?
La plupart des concours sont concernés par cette réforme. Il s’agit :
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du concours de recrutement de professeur des écoles (CRPE) ;
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du certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré (Capes) ;
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du certificat d’aptitude au professorat d’éducation physique et sportive (Capeps) ;
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du concours pour devenir Conseiller principal d’éducation (CPE) ;
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du certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement technique (Capet) ;
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des sections d’enseignement général (sciences et techniques médico-sociales, économie et gestion, biotechnologie) du certificat d’aptitude au professorat de lycée professionnel (CAPLP).
Concernant ces concours cités, pour les sessions 2026 et 2027, transitoires, deux concours externes cohabiteront : celui à Bac+3 et celui à Bac+5.
Les épreuves de ces concours à BAC+3 seront systématiquement au nombre de 4 : deux épreuves écrites d’admissibilité et deux épreuves orales d’admission.
Seuls l’agrégation et le concours des Psy-EN seront maintenus exclusivement à bac +5.
À noter : à partir de la session 2028, les candidats qui auront validé leur licence préparant au professorat des écoles, sous certaines conditions, pourront se présenter directement aux épreuves orales d’admission du CRPE, sans passer les épreuves d’admissibilité.
Dates d’inscription aux concours : https://snalc.fr/inscription-aux-concours-2026/
Après le concours, que se passera-t-il ?
Les lauréats du concours externe Bac+3 suivront une formation en master de deux ans et disposeront d’un tutorat assuré par les facultés d’éducation en ce qui concerne les concours de l’enseignement public, et assurés par les Ifsec (instituts supérieurs de formation de l’enseignement catholique) en ce qui concerne les concours de l’enseignement privé.
Cette formation impliquera un statut différent entre la première année et la deuxième année de MASTER :
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En M1, le lauréat deviendra élève fonctionnaire : il touchera une rémunération de 1 400 € net/mois environ ; il réalisera 12 semaines de stage en établissement et suivra 500 à 550 heures de formation durant l’année.
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En M2, le lauréat deviendra fonctionnaire stagiaire : il touchera une rémunération de 1 800 € net/mois environ ; il réalisera un mi-temps en responsabilité d’élèves en établissement et suivra 250 heures de formation durant l’année.
La titularisation se fera à l’issue de cette formation, sous réserve d’obtention du master.
Nouveauté à ne pas occulter : les titularisés devront prendre l’engagement de servir pendant 4 ans au minimum dans la fonction publique.
Pour les contractuels disposant d’un niveau d’étude de 3 ans après le BAC, cette réforme peut sembler une opportunité : ils ne seront plus cantonnés aux concours internes et pourront désormais multiplier leurs chances en passant aussi les concours externes. Néanmoins, cela nécessite de se projeter de nouveau dans une perspective de formation sur deux années, avec une rémunération qui pourrait être inférieure, y compris en M2, à la rémunération actuelle de l’agent contractuel.
Disons-le clairement, cette réforme est pensée pour attirer les étudiants vers les métiers de l’enseignement, notamment par la rémunération des deux années de MASTER ; elle n’est pas destinée prioritairement aux contractuels et nous sommes loin d’un éventuel plan de titularisation des personnels contractuels.