La baisse démographique oblige à des opérations de carte scolaire de plus en plus fréquentes : fusions, fermetures ou primarisations d’écoles, RPI, TER, … Auditionné en avril 2025 par des sénateurs, le SNALC a soulevé les nombreuses problématiques inhérentes à la carte scolaire dans le premier degré, entre priorités nationales multiples (dédoublements en éducation prioritaire, plafonnements en GS-CP-CE1, scolarisation des TPS, ruralité, école inclusive…), optimisation recherchée des moyens humains et matériels, et pressions politiques diverses.
La généralisation des écoles du socle ? Non !
La baisse du nombre de naissances impacte les effectifs d’élèves et cela se poursuivra jusqu’en 2029 (1). Le maillage territorial est certes un enjeu majeur pour que l’école publique puisse être accessible à tous les élèves. Mais généraliser des « écoles du socle » (2) n’est pas une option pour le SNALC. Les initiatives de regroupement entre classes de primaire et de collège peuvent offrir des opportunités intéressantes, notamment en termes d’optimisation des ressources, de coordination pédagogique et de maintien d’une offre scolaire en milieu rural. RPI, RPC et TER fonctionnent d’ailleurs très bien quand tout a été bien pensé, dans la concertation. Face à des stratégies seulement comptables et budgétaires, le SNALC met en avant une approche respectueuse de tous les territoires, centrée sur le bien-être de tous et la réussite des élèves.
Privilégier le qualitatif ? Oui !
Face à la baisse démographique, le SNALC propose une approche qui privilégie :
- La préservation des écoles de proximité pour maintenir le lien social et le dynamisme des territoires ;
- L’amélioration des conditions d’apprentissage grâce à des effectifs réduits et un accompagnement renforcé ;
- Une gestion équitable et concertée, respectueuse des spécificités locales et des enjeux écologiques ;
- Une carte scolaire plus juste, loin des considérations politiciennes, basée sur des données plus précises pour chaque école (cours multiples, nombre d’élèves en inclusion ou EBEP, fiches SST, …).
Pour le SNALC, il est indispensable de tirer avantage de la baisse démographique pour à la fois renforcer notre système éducatif et revitaliser les territoires
(1) Yannick Croguennec, 2025, “Prévisions d’effectifs d’élèves du premier degré : la baisse devrait se poursuivre jusqu’en 2029”, Note d’Information, n° 25-12, DEPP. https://doi.org/10.48464/ni-25-12
(2) https://www.education.gouv.fr/groupe-d-etudes-et-d-expertise-ecole-du-socle-6968
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1503-1D du 11 juillet 2025