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Formation initiale : Le Master qui fâche

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Depuis le début des concertations concernant la réforme de la formation initiale, le SNALC l’a affirmé : le passage du concours en fin de L3 ne doit pas entraîner une perte de qualité disciplinaire ni un déclassement de la profession.

Or, pour que le déplacement du concours en L3 ne dégrade pas l’ensemble de la formation, deux éléments étaient indispensables : un concours solide sur le plan disciplinaire et un Master de qualité. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Pour le concours, c’est raté. Qu’a prévu le Ministère pour recruter ses futurs professeurs ? De la pédagogie, de la didactique, à peine un soupçon de contenu disciplinaire et une épreuve de type entretien de recrutement où le candidat doit montrer qu’il est un bon fonctionnaire docile.

Reste le Master. Le Ministère avait promis que deux tiers de la formation seraient disciplinaires. Il a sans doute oublié le sens du mot, car dans ce M2E (master enseignement et éducation), les savoirs scientifiques que le SNALC attend d’une formation sont noyés, plus dilués qu’une boisson anisée, dans de la didactique et de la pédagogie. Le reste se partage entre la connaissance du fonctionnement cognitif et psychologique de l’élève (qui a son intérêt), des enjeux de développement durable, de citoyenneté, etc., et la formation pour devenir professeur et bon fonctionnaire dans le système éducatif.

Face à une telle dilution des savoirs, le SNALC a tenté de plaider pour la possibilité de suivre un Master disciplinaire en parallèle avec l’observation de la première année et le stage de deuxième année (qui, pour nous, ne doit pas dépasser 30 % d’un ORS).

Mais le Ministère s’y refuse. Un étudiant sortant de L3 devra impérativement suivre le Master M2E. Pire encore, un lauréat ayant terminé un Master 1 disciplinaire devra suivre le Master M2E en guise de M2.  Pour enfoncer le clou, si un étudiant souhaite suivre – ou terminer – un Master disciplinaire, il devra renoncer au bénéfice du concours.

Si le Ministère voulait se saborder, il ne s’y prendrait pas autrement. Alors qu’il est urgent d’élever le niveau scolaire dans notre pays et de former des citoyens capables d’opposer des connaissances solides à toutes les formes de désinformation, il va former de gentils fonctionnaires, rompus à la pédagogie et biberonnés aux « éducations à ». Ô, Cassandre…


Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1502 du 6 juin 2025