Le SNALC n’a jamais été dupe des arguments fallacieux tels que « l’égale dignité » ou « la sécurisation des parcours ». Il s’est constamment opposé aux réformes du lycée professionnel visant à réduire les coûts en diminuant les dotations horaires globales comme le Bac Pro en 3 ans (2009), la Transformation de la Voie Professionnelle (2019) et la Réforme des LP (2023). Ces réformes ont été accompagnées de dispositifs pédagogiques prétendument miraculeux censés compenser la perte d’heures disciplinaires. Chaque réforme nous a amené pléthore d’intervenants, de fiches, d’attestations, de comptes-rendus, d’applications à renseigner etc…, générant ainsi un surcroît de travail de concertation et d’administration non rémunéré.
Le SNALC exige la prise en compte de l’expertise pédagogique des PLP et des spécificités de l’enseignement professionnel, notamment la surreprésentation d’élèves issus de milieux défavorisés (IPS moyen en LP 88,8 contre 118 en LGT), en situation de handicap (9,7 % des effectifs en LP contre 0,9 % en LGT), non lauréats du DNB et allophones.
Il revendique :
L’intégration de tous les LP dans la carte de l’enseignement prioritaire lors de sa révision pour la rentrée scolaire 2026, avec le versement de la prime REP ou REP+ de 1 734 € à 5 816 €. Une limitation des effectifs à 24 en Bac Pro et à 12 en CAP, toutes spécialités et disciplines confondues (à l’exception des spécialités de l’automobile et de la conduite).
Un accompagnement humain : Aed, Aesh, assistants sociaux, Psyen à la hauteur des effectifs d’élèves en grande difficulté sociale et/ou en situation de handicap et/ou allophones. Ceci afin que les PLP puissent exercer sereinement leurs missions pédagogiques et que le lycée professionnel soit réellement une voie de réussite pour tous les élèves.
La même pondération des heures du cycle terminal que celle accordée en voie générale et technologique, en lieu et place de l’ISS voie pro bloquée à 400 € depuis 2015, soit l’équivalent d’une HSA de 1 462,74 €.
La fin des dispositifs pédagogiques imposés dans le respect de la liberté pédagogique.
Le refus de la mixité des publics.
L’abrogation du parcours en Y de Terminale Bac Pro et le retour à des épreuves d’examens ponctuelles et terminales pour tous les diplômes du lycée professionnel.