RÉFORME DANS LA FILIÈRE TB
ET PROGRAMME INFORMATIQUE
Courrier intersyndical du 23 juin 2021
Courrier publié le 23 juin 2021
Par Jean-Rémi GIRARD, président du SNALC
Courrier adressé à
– Mme Anne-Sophie BARTHEZ, Directrice Générale de l’Enseignement Supérieur et de l’Insertion Professionnelle
– M. Olivier SIDOKPOHOU, IGÉSR
La filière TB conduit les bacheliers technologiques STL et STAV aux concours d’entrée de certaines écoles d’ingénieurs en agroalimentaire, en environnement, en génie biologique, ou à ceux des écoles vétérinaires. Les étudiants de TB sont des étudiants plus fragiles que les étudiants de BCPST et ils ont un emploi du temps déjà lourd, avec 4 matières spécifiques, 3 comme en BCPST (SVT, physique- chimie et mathématiques) plus 6h de biotechnologie par semaine.
Cet emploi du temps atteint déjà 34,5 heures de cours / TP / TD par semaine, soit près de 40 heures si l’on ajoute interrogations orales et devoirs. Ajouter 2h d’informatique comme l’induit le nouveau programme d’informatique par mutualisation et transformation des heures de colles en heures de cours d’informatique semble absolument déraisonnable.
L’Inspection n’a pas apporté de réponse rassurante à ce propos lors du CSE du 17 juin, et c’est toute la filière, pas simplement l’enseignement de l’informatique, qui risque fort d’être fragilisée et déstabilisée avec le découragement d’étudiants qui n’arriveront pas à suivre. On peut véritablement
s’interroger sur le gain obtenu alors même que les écoles n’ont pas émis de réserves sur la formation actuelle.
Les professeurs de la filière se battent depuis de longues années pour faire vivre tant bien que mal les classes de TB et permettre à des étudiants sortant de la voie technologique d’accéder à de Grandes Écoles. Le nouveau programme d’informatique, la nouvelle organisation et la surcharge qu’il impose vont à rebours de tous les efforts de valorisation des voies technologiques actuellement conduits et sont de nature à susciter la désaffection pour la filière TB.
Nous demandons au Ministère de tenir compte des réalités que devraient vivre les étudiants de TB si la réforme devait se mettre en place telle qu’elle a été présentée en CSE et de proposer un programme d’informatique qui n’alourdisse pas l’horaire hebdomadaire des étudiants déjà très lourd et puisse s’installer de manière égale dans toutes les préparations.
Nous restons à votre disposition et vous prions d’agréer l’expression de nos salutations distinguées.
Jean-François BEAUX, Président UPA
Jean-Rémi GIRARD, Président national du SNALC