De nouveaux projets de programmes de langues vivantes de la sixième à la seconde sont parus sur le site du Conseil supérieur des programmes (CSP). Le SNALC les a étudiés et vous propose une première analyse.
Un premier point intéresse particulièrement le SNALC : il n’y a plus un programme unique en seconde, comme cela avait été le cas avec la réforme du lycée. C’était une revendication de notre syndicat.
En effet, le SNALC réclamait un retour de la langue dans les programmes de langues vivantes car, au lycée, aucun contenu lexical, grammatical ni phonologique n’était mentionné ; et ce qui l’était au collège était somme toute très restreint. Dans un programme unique, c’était impossible. Dans les projets de programmes proposés par le CSP, la langue fait son grand retour.
Malheureusement, et c’est le cas depuis plusieurs années, dès que le Ministère semble prendre une décision frappée au coin du bon sens, il s’empresse de tout gâcher dans le même texte. Dans les projets de programmes, on voit ainsi apparaître des axes culturels à traiter au collège : cinq en sixième, puis six dans les autres classes. Pire que cela, ces axes sont subdivisés en objets d’étude dont trois doivent obligatoirement être traités durant l’année. Certes, les objets d’étude sont adaptés à l’aire linguistique étudiée mais, pour le SNALC, nous n’avions pas besoin de cette nouvelle prescription pour enseigner.
Enfin, le Ministère nous gratifie encore d’un préambule avec des compétences psychosociales et de nouvelles contraintes pédagogiques sur l’approche à employer, sur les documents, le cahier et même sur le numérique et l’IA.
Le SNALC s’oppose clairement à ces contraintes car les programmes sont une des deux limites légales – avec le projet d’établissement – à notre liberté pédagogique.
Les concertations sur ces projets de programmes vont bientôt débuter. Le SNALC n’est pas dogmatique et entend porter la parole de la profession. C’est pourquoi nous avons mis en ligne une enquête pour recueillir vos avis :