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Article publié le 22 mai 2020
Interrogé par plusieurs députés sur les scénarios possibles et les conditions requises pour un retour progressif à l’école à partir du 11 mai 2020, notre ministre n’a pas échappé à l’évocation loin d’être anodine de la direction d’école, sujet qui a bien évidemment retenu l’attention du SNALC.
En effet, tout un chacun a pu constater, par cette crise sanitaire sans précédent, le rôle et le caractère indispensable de cette fonction. Depuis le début de l’épidémie hors de nos frontières, qui a dû contacter les familles, lors des vacances d’hiver pour les zones B et C, pour savoir qui revenait d’Italie ou de Chine ? Qui s’est évertué justement à prévenir les familles, à prévenir IEN et DSDEN sur des élèves potentiellement porteurs ou malades ? Véritables acteurs et coordonnateurs indispensables depuis le début de l’épidémie, et même en télétravail parfois pour des raisons de vulnérabilité, les directeurs et directrices n’ont pas une seule seconde failli à leurs missions.
Qu’ils aient été personnels volontaires ou non pour encadrer les enfants de personnels soignants, ils ont continué leur mission d’enseignement à distance pour leurs propres élèves tout en assurant leurs tâches administratives. Et la gestion de la reprise de l’école le 11 mai 2020, dans la précipitation et en dépit du bon sens au regard d’un protocole sanitaire drastique, s’est imposée aux directeurs comme une mission supplémentaire, mission pour laquelle ils n’ont bien sûr aucune formation.
Exprimant toute sa gratitude envers les directeurs et directrices, notre ministre, lors de cette audition, a commencé par énoncer clairement que la direction d’école est « un sujet présent avant la crise qui n’a pas vocation à disparaître du fait de la crise ».
Puis il a ajouté : « Ce qu’ont fait les directeurs et directrices d’école, c’est absolument magnifique », « les directeurs et directrices d’école ont été de véritables cadres de l’Education nationale, engagés au service des élèves. Nous devons en tirer des leçons sur leurs moyens d’action, l’aide qui peut leur être fournie. », « La volonté n’en est que plus forte de faire évoluer la situation des directeurs ».
De belles paroles pour des personnels en première ligne, qui méritent plus que jamais reconnaissance financière et moyens réels. Il est plus que temps.