Par Ange MARTINEZ, élu SNALC en CAPD académie de Nice
Le 09 janvier 2020
© iStock – pawel.gaul
La problématique a-t-elle réellement été cernée ? Comme si, sorti de sa torpeur, le Ministère prenait enfin la mesure du problème inhérent à la direction d’école. Comme s’il avait fallu attendre les derniers drames humains pour faire le point sur un secteur estampillé « baignade dangereuse » depuis des années. La noyade est avérée : il faut réanimer et ne pas simplement commencer à songer à lancer une bouée ! Les revendications des directeurs et directrices portent sur l’ensemble des dégradations de leurs conditions de travail : suppression du secrétariat, alourdissement des tâches et outils toujours plus complexes à maîtriser, multiplication des situations d’urgence etc. Impossible de ne pas boire la tasse !
UNE PETITE CEINTURE LESTÉE DE PLOMB ? POUR ALLER PLUS VITE AU FOND ?
Encore une fois, le SNALC n’est guère surpris par les solutions que l’on devine au détour du questionnaire envoyé aux directrices et directeurs. Entre vérités de La Palice et évidences en tous genres, certaines questions suscitent tout notre intérêt. Question 26, par exemple : « En tant que directeur / directrice d’école, souhaiteriez- vous être associé à l’évaluation des professeurs de votre école ? » Que vient faire cette question dans un outil qui a pour visée d’alléger les tâches des directrices et directeurs ? Aurait-on, par hasard, l’intention de rajouter aux directeurs une responsabilité qui détériorerait irrémédiablement les relations avec leurs adjoints ? Si c’est la condition pour prétendre à une revalorisation de la fonction de directeur, elle serait cher payée !
Quelle analyse va-t-on tirer d’un questionnaire en libre-service aux allures de sondage ? Une fois de plus, le SNALC l’avait annoncé : erreur de cible, erreur grossière d’objectif, erreur de communication.¦
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