Secrétaire Général de l’Enseignement Catholique
Depuis la mise en place de la réforme, Monsieur BALMAND n’a plus jamais communiqué à ce sujet de manière franche.
Quel constat a donc été fait à la rentrée 2016 ? Si les établissements les plus riches ont pu conserver ces « options » financées de plus en plus souvent par les parents, dans de nombreux établissements, notamment ruraux ou implantés dans des quartiers moins favorisés des métropoles, la réforme a été appliquée à la lettre :
- Des options bi-langues et européennes ont été supprimées et si elles ont été maintenues, elles l’ont souvent été avec la contribution financière des parents : peut-on simultanément dire que la mixité sociale existe aussi dans l’Enseignement privé Catholique et la réduire en augmentant la participation des parents ?
- Les langues anciennes ont subi le même sort dans l’enseignement privé et dans l’enseignement public :
horaire réduit de moitié en 5e et du tiers en 4e pour le latin, du tiers aussi en 3e pour le latin et le grec quand il n’a pas tout simplement disparu. - L’option DP3, dont on a trop peu parlé alors qu’elle est aussi une grande sacrifiée de cette réforme, a complètement disparu, comme dans le public.
Le SNALC qui s’oppose à ce renforcement des inégalités aurait aimé entendre Monsieur Balmand s’expliquer sur le choix qu’il a fait, au nom de l’Enseignement Catholique, de soutenir cette réforme. Le SNALC reproche au SGEC :
- D’avoir soutenu une réforme qui creuse les inégalités sociales et territoriales, contraire au projet d’une école catholique ouverte à tous et d’une école républicaine qui participe à la réussite de tous les élèves.
- De s’être accommodé d’une réforme dont les conséquences néfastes devront être assumées par les parents, les élèves qui la subiront et les professeurs contraints de la mettre en place.
- D’avoir prétendu que les sections bi-langues, européennes et les options langues anciennes n’étaient pas menacées et conserveraient leurs horaires.
- D’avoir ainsi laissé entendre que l’enseignement privé ne serait pas touché par cette réforme de la même manière que l’enseignement public et avoir relancé une opposition privé/public néfaste, à court comme à long terme, à l’un comme à l’autre.
L’Ecole ne peut se porter bien que si l’ensemble de ses acteurs se porte bien.
Diviser pour mieux régner peut-être un choix stratégique mais lorsqu’il met en péril l’avenir des élèves, la qualité et la diversité de l’enseignement qui leur est proposé, lorsqu’il va à l’encontre des valeurs qui sont les nôtres, diviser n’est plus un choix stratégique, cela devient une faute.
A la rentrée 2017, le SNALC s’interroge plus encore : pourquoi le SGEC, reste aussi silencieux auprès des familles et enseignants concernant les possibilités de revenir sur cette réforme qui sont envisageables grâce à l’arrêté du 18 juin 2017 ? Y aurait-il une volonté de ne pas se saisir de cette opportunité pour diminuer les effets négatifs de la réforme de 2016 ?
Isabelle DIGNOCOURT