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« Prof ? C’est plutôt bien payé ?… Non ? »

© istockphoto_Andrii-Bicher-1411969605

Les plus anciens d’entre nous se souviennent de leurs instituteurs des années 60-70. Et pour ceux qui côtoyaient dans leur classe, la fille ou le fils d’un enseignant, ils se souviendront peut-être que le niveau de vie de ces camarades n’avait rien à envier à celui des classes moyennes supérieures. 

À cette époque, il n’était pas rare de voir les enseignants de l’école profiter des deux mois d’été, des congés de Noël, mais aussi de ceux de février pour partir en vacances avec leurs enfants, au volant d’une voiture haut de gamme.

De nos jours, il n’est financièrement plus possible d’en faire autant. Ainsi, bon nombre de collègues n’ont plus les moyens de partir en vacances, ne serait-ce que quelques jours. Situation assez singulière, car si les périodes de congés sont plus fréquentes pour les enseignants que pour d’autres corps de métier, les salaires, bien trop bas, ne permettent pas de profiter de ces temps. Notre salaire  de milieu de carrière est si ridicule qu’on a souvent honte de le communiquer, tellement il est dévalorisant pour l’image du métier. Selon “Regards sur l’éducation”[1] de 2023, les professeurs des écoles gagnaient 24 à 26 % de moins que les autres travailleurs âgés de 25 à 64 ans diplômés de l’enseignement supérieur. D’ailleurs, de nos jours, beaucoup d’enfants d’enseignants commencent dans le monde du travail avec un salaire bien supérieur à celui de leurs parents qui cumulent pourtant 25 ans d’ancienneté dans l’Éducation nationale.

Inutile de dire que chaque passage d’échelon est donc attendu avec impatience. Pour autant, si ces promotions procurent une certaine satisfaction, elles se traduisent par un gain financier désormais plus symbolique que substantiel. Le coût de la vie en constante augmentation depuis 40 ans et la stagnation de la valeur du point d’indice ont malheureusement en partie annulé leurs effets.

Cependant, il faut bien vivre, et si partir en vacances ou en week-end est devenu un luxe, pourvoir à l’éducation de ses enfants, assurer les besoins de parents vieillissants, payer son loyer ou le carburant de la voiture pour aller travailler ne l’est pas. Alors, pour compenser un salaire scandaleusement insuffisant, certains professeurs trouvent divers moyens de gagner plus. Ils surveillent la cantine, animent des activités périscolaires, ou acceptent même de signer le pacte.

La rémunération est la préoccupation majeure de notre profession. Après 15 ans d’expérience, le salaire d’un professeur en France est 19 % plus bas que le salaire moyen d’un professeur des pays de l’OCDE. Le SNALC ne cesse de rappeler qu’un rattrapage salarial s’impose. Dernièrement encore, il l’a une énième fois martelé devant les députés à l’Assemblée nationale. Pour le SNALC, la relance de l’attractivité ne commencera que lorsque l’État prendra la décision de rattraper le retard salarial des enseignants, de la totalité des enseignants des premiers aux derniers échelons.


Article paru dans la revue Quinzaine universitaire n°1493 du 4 octobre 2024