Jordan Bardella a affirmé ce lundi vouloir effectuer un “big bang de l’autorité” à l’école dès la rentrée 2024 pour en faire “un asile inviolable”. Le président du Rassemblement national appelle aussi à “mettre un terme à l’idéologie du ‘pas de vague’ et au recul de la République dans ses propres institutions”
Maxime Reppert, Vice-président du SNALC, est l’invité, de Yves Calvi dans Calvi 3D le 24 juin 2024.
BFMTV. – Yves CALVI
L’uniforme obligatoire, l’interdiction des téléphones portables, le vouvoiement des enseignants, tout cela est-il nécessaire pour restaurer l’autorité dans nos écoles et que la boutique tourne bien ?
SNALC – Maxime REPPERT
Ce sont des thématiques que j’ai déjà entendues par le passé et quand on regarde bien, on est surtout sur, j’ai envie de dire, des éléments qui ont plutôt une portée symbolique.
Or, ce que nous attendons au niveau du SNALC, ce ne sont pas des symboles, ce sont des actes.
Ce qui a été dit dans ce programme, et je rappelle d’ailleurs que notre syndicat est un syndicat de métier, que nous sommes apolitiques et que nous ne sommes pas des directeurs de conscience, eh bien ce qui a été dit reprend peu ou prou, si vous voulez, ce qui est dit actuellement par le gouvernement, c’est-à-dire parler de l’autorité, parler de sécurité.
Voilà, donc c’est beaucoup de paroles et vous savez, nous sommes très vigilants au niveau du SNALC par rapport aux promesses qui sont faites parce qu’on se rend compte que très souvent, une fois que les personnes sont élues, les promesses n’aboutissent pas ou alors pas de la façon dont nous aurions voulu.
Quand on parle par exemple d’autorité, moi je veux bien que l’on parle de vouvoiement des élèves, des élèves qui se lèvent, etc. Mais vous savez, l’autorité c’est avant tout des enseignants qui sont respectés, des enseignants qui se sentent considérés dans la société et des enseignants qui sont, j’ai envie de vous dire, mieux rémunérés.