L’effort bien conduit procure du plaisir et mène à la réussite.
Donner le goût de l’effort à nos élèves c’est leur donner accès à la satisfaction du travail bien fait, c’est aussi lutter contre la recherche d’émotion et des plaisirs immédiats très sédentaires offerts par les réseaux sociaux et les jeux vidéo dont ils peinent à se détacher, alors qu’ils pensent pouvoir y arriver sans effort. Les pratiques pédagogiques les préparent à agir pour leur devenir.
Ce sujet toujours actuel est une préoccupation permanente dans l’histoire de notre discipline.
Dans les programmes pour le collège en 1998, ne lisait-on pas «acquérir le sens de l’effort ». Deux ans après, ceux du Lycée avançaient : « affirmer sa personnalité par le sens de l’effort physique ».
Aujourd’hui, c’est l’action et l’engagement de soi à travers le projet d’entraînement au lycée qui participent à cette construction de l’élève.
Pédagogiquement la tâche n’est pas simple et chaque enseignant se trouve confronté aux logiques d’évitement de certains élèves. Innover en renouvelant les pratiques pédagogiques, en donnant une connotation ludique à l’effort, ouvre la voie à la transformation des comportements.
L’engagement volontaire et la quantité de travail n’ont pas pour seul objet l’apprentissage du geste juste mais aussi l’exercice source de bienfaits.
En E.P.S, l’apprentissage de l’effort a plusieurs vertus. La quantité de répétitions conduit à l’amélioration du geste et à la réussite mais aussi dans la durée à la lutte contre la sédentarité et aux multiples bienfaits sur la santé physique et et psychique identifiés par la science (Bulletin ANM,2017 ; E.U Ottawa, 2023).
Mettre en place une pédagogie de l’effort suppose un investissement quotidien. Mais cette recherche pour l’enseignant est valorisante. Former l’élève au dépassement de soi, c’est l’aider à réussir dans ses futures entreprises et à construire une identité individuelle et collective. « L’effort librement consenti rend libre» (L.Nucera).