Avec l’intersyndicale CPGE et les associations de la Conférence des Classes préparatoires, le SNALC s’est encore une fois mobilisé le 15 janvier pour soutenir des classes d’excellence qui n’ont pas attendu décembre 2023 pour décréter le « choc des savoirs » !
En effet, les fermetures de CPGE annoncées par le Recteur de Paris fin novembre, sont encore en suspens. Occupée à se dessaisir de certains dossiers touchant au privé, notre récente ministre a manqué de disponibilité pour se pencher sur le sort de de ces symboles de la méritocratie républicaine. Or, il y a urgence ! Les inscriptions sur Parcoursup sont ouvertes depuis le 18 janvier …
En attendant , reçu par la DGESIP (direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle), le 10 janvier, le SNALC s’est vu confirmer des éléments encourageants :
- La carte des CPGE fonctionne sur une campagne annuelle et est pilotée par l’administration centrale (MEN et MESRI) en concertation avec DGESIP, DGESCO, recteurs, IG et cabinets des ministères.
- Une proposition de fermeture est étudiée lorsque l’effectif d’une classe de première année est tombé à moins de 15 élèves. La décision tient aussi compte de l’évolution des effectifs sur plusieurs années. Le seuil de 48 élèves sur lequel le Recteur de Paris se basait pour dénoncer des sous-effectifs est donc bien un maximum.
- Pour la campagne 2024, les propositions des recteurs ont été suivies sauf à Rennes où la BCPST du lycée Chateaubriand est maintenue. Le projet parisien, en revanche, est encore à l’étude.
La communication du Rectorat de Paris a-t-elle été prématurée ou le cadrage national affiché n’est-il qu’une façade ? Le SNALC attend que les ministères se prononcent rapidement. La réponse apportée est un enjeu national. Avaliser ces fermetures reviendrait en effet à privilégier arbitrage local et calcul de court-terme. Or, ces fleurons de l’enseignement public, vecteurs de promotion sociale, méritent une visibilité nationale et une réflexion globale. Qu’adviendrait-il des petites CPGE de province si on fermait à Paris des classes accueillant plus de 40 élèves et un taux important de boursiers ?
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1485 du 26 janvier 2024