L’écologie est une chose sérieuse. Tout le monde doit prendre conscience que les ressources ne sont pas inépuisables. L’école, lieu de formation des citoyens éclairés, doit participer à cette prise de conscience.
Mais gardons à l’esprit que l’école ne doit pas être la courroie de transmission de l’écologie politique, dogmatique, moralisatrice et délirante. En aucun cas l’école doit faire de nos élèves des militants fanatisés jusqu’à l’os.
Faut-il le rappeler ? L’école est le lieu de la transmission des savoirs. On va à l’école pour maîtriser le théorème de Thalès, pas pour faire culpabiliser les élèves des problèmes de la planète.
On va à l’école pour maîtriser l’histoire et la géographie, pas pour bâtir des éco-projets permettant de décrocher un éco-label.
On va à l’école pour s’immerger dans la profondeur de la pensée de Kant ou de Hegel, pas pour proférer des truismes tels que « le plastique pollue », « on n’allume pas la lumière s’il fait jour », « on ne prend pas de pain si on n’est pas sûr d’en vouloir. »
Laissons à l’école le soin d’œuvrer à son travail de transmission. Cela permettra d’éclairer les consciences. Ces dernières verront alors tous les paradoxes des discours pseudo-scientifico-éco-responsables :
- Comment comprendre que des établissements limitent le nombre de photocopies (méchant papier polluant qui détruit les forêts) alors que dans le même temps on n’a jamais consommé autant d’électricité pour alimenter les tablettes numériques et les ordinateurs devenus indispensables ?
- Pourquoi encourager les élèves à venir en bus ou en trottinette pour réduire les émissions de CO2 alors que chaque établissement se gargarise de voyages scolaires toujours plus loin, toujours plus chers ?
- Pourquoi organiser des temps de prévention sur les dangers des écrans sur la santé alors que le « professeur du XXI° siècle » est celui qui doit créer des classroom et balancer des capsules sur Youtube, augmentant de ce fait le temps devant un écran ?
- Pourquoi jeter aux orties le bon vieux manuel au profit de gadgets/smartphones remplis de plastique, de cuivre, de lithium, de métaux précieux ? Ah oui, on nous répondra que les manuels sont vite obsolètes. Remarquons que, si on ne changeait pas de programmes scolaires à chaque changement de gouvernement, on aurait plus de temps pour exploiter les manuels.
Laissons donc les ayatollahs de cette nouvelle religion parler dans leurs champs d’éoliennes, et protégeons nos élèves pour qu’ils soient tranquilles dans des salles de classes loin du bruit et de la fureur du monde.