Compte rendu de réunion au ministère
POINT SUR LA SITUATION SANITAIRE
Réunion du 27 septembre 2021 au ministère
Compte rendu du SNALC publié le 27 septembre 2021
Par Jean-Rémi GIRARD, président du SNALC
En présence du directeur de cabinet, de la secrétaire générale et de la conseillère sociale.
Indication que les indicateurs sont désormais disponibles en open data.
LE PROTOCOLE
En métropole, il y a eu une montée des cas au début, puis descente depuis la semaine passée. Pour le ministère, pas d’explosion : les choses sont maîtrisées.
Sur les territoires ultramarins, une variété de situations. À ce stade, la situation à La réunion et Mayotte est plutôt satisfaisante. En revanche, situation plus préoccupante sur les Antilles et la Guyane. Amélioration dans les Antilles, mais cela reste tendu (notamment au vu de la situation des hôpitaux et de la couverture vaccinale). Aggravation en Guyane, avec les mêmes problèmes.
Dans les départements où le taux d’incidence est inférieur à 50, on passerait au protocole de niveau 1 au 4 octobre, qui implique que le port du masque ne sera plus requis en classe à l’école élémentaire.
L’avis du SNALC
Le SNALC indique que l’annonce d’un indicateur justifiant le passage d’un niveau à un autre du protocole correspond à une demande qu’il avait formulée dès le début. Cela permet non seulement d’anticiper, mais aussi au débat scientifique d’avoir lieu dans le pays.
Le SNALC souhaite donc avoir des retours des autorités sanitaires sur les conditions permettant aux élèves de primaire de retirer le masque en classe en dessous d’un certain taux d’incidence. Si, sur le plan pédagogique, cela rend évidemment la situation plus agréable, cela paraît contre-intuitif d’un point de vue extérieur, vu que les élèves de primaire sont tous non-vaccinés. Y a-t-il des conditions à respecter (par exemple en terme de politique de tests) pour accompagner cette mesure ?
De manière générale, le dernier avis du conseil scientifique (daté du 13 septembre) semble assez dissonant par rapport aux mesures prises ou annoncées.
Le SNALC demande, si, à partir du moment où l’on arrête une telle mesure, elle est susceptible de s’étendre aux adultes exerçant dans les classes de primaire (notamment enseignants, AESH, ATSEM), voire de s’étendre à d’autres niveaux du système éducatif. Bref, il y a un important besoin de cohérence et de compréhension.
LA VACCINATION – LES PERSONNELS
Pour les personnels, le taux d’engagement dans la vaccination était de 90% fin août, supérieure à la population générale.
Pour les 12-17 ans, 2/3 de vaccinés à la rentrée. Les chiffres récents font état de 72% de primo-vaccinés.
Tous les appariements ont été faits entre établissements et centres de vaccination pour l’organisation de la campagne.
Les situations territoriales peuvent être très différentes, et il y a un travail fin à faire dans certains départements, voire certains quartiers. Des départements peuvent atteindre 85% de 1e injection, là où d’autres sont à 35/40%. Beaucoup de familles préfèrent aller vers les centres, mais les vaccinations en établissement permettent de toucher des personnes qui ne l’auraient pas été autrement.
La DGAFP a été saisie sur la question des conséquences du Covid chez les agents (notamment la question du covid long).
Sur la question des ASA et des critères cumulatifs pour y prétendre, le ministère n’est pas en mesure de nous apporter une réponse précise aujourd’hui.
L’avis du SNALC
Le SNALC constate, d’après ses retours, que l’adhésion à la campagne de vaccination en établissement est faible, notamment du fait que beaucoup d’élèves et de personnels sont de toute façon déjà vaccinés, mais aussi du fait que les parents souhaitent accompagner leur enfant dans le processus, notamment en collège. Il indique qu’il y a eu peu d’information « de fond » apportée aux élèves ou à leur famille.
Sur les ASA pour les personnels vulnérables, le SNALC demande qu’il y ait une information écrite comme quoi les personnels qui exercent dans les écoles et établissements remplissent bien la seconde condition.
LA POLITIQUE DE TESTS – LE DÉPISTAGE
L’objectif du dépistage dans le premier degré est toujours de 600 000 tests proposés par semaine. Les avis des différentes autorités de santé présentent des divergences.
Expérimentations à venir sur le renforcement de la surveillance de l’épidémie via un dépistage plus réactif.
Le « déremboursement » des tests interviendra à compter du 15 octobre, mais cela ne concernera pas les moins de 18 ans. Pour les adultes le déremboursement concerne les « tests de confort », pas ce qui est lié au contact tracing.
L’avis du SNALC
Le SNALC estime que la quantité de tests proposés (et effectués) dans le premier degré est très faible. Si l’institution n’est pas à en mesure de les imposer, elle n’en propose actuellement que la moitié du chiffre qu’elle s’était fixée. Cela ne nous paraît pas sérieux.
Dans le second degré, il n’y a globalement, d’après nos remontées, aucune stratégie réelle en termes de tests.
Le SNALC demande une nouvelle fois où en sont les études scientifiques sur la circulation du virus en milieu scolaire qui avaient été lancées durant l’année 2020-2021.