Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur

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Violences plurielles et solutions singulières

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Le SNALC a vu se détériorer le climat scolaire depuis des années. Dans le viseur dès le début de 2023, les violences à l’école, mises en lumière par l’enquête Sivis réalisée par la DEPP en 2021-2022 (Note d’Information, n° 23.02 de la DEPP).

 

Proportion non négligeable

Au cours de l’année scolaire 2021-2022, les IEN ont déclaré 3 incidents graves pour 1 000 écoliers, soit un incident grave pour deux écoles publiques sur dix. Ce n’est pas rien. Les écoliers sont impliqués comme auteurs dans 58 % des incidents graves déclarés par les IEN et les familles dans 33 % des cas.

 

En 2021-2022, les incidents graves déclarés par les IEN correspondent, en premier lieu, à des atteintes aux personnes, impliquant de fait un auteur et une victime à hauteur de 87 %. Se distinguent 44 % de violences verbales, 38% de violences physiques, 4% d’atteintes aux biens et 5% d’un cocktail de bizutage, atteinte à la vie privée, violences sexuelles, etc.  Dans les écoles publiques, la part des atteintes aux personnes représentait 82,1 % des incidents graves en 2020-2021 contre 86,9 % en 2021-2022, soit une augmentation de 4,8 points.

 

Les victimes

Les victimes sont aussi nombreuses que variées. 40 % des incidents graves commis par des écoliers s’exercent envers d’autres écoliers et 52 % envers des enseignants ou du personnel non enseignant de l’école. On comprend avec ces chiffres que l’école primaire n’est pas épargnée par les violences physiques, d’ailleurs celles-ci représentent 54 % des incidents graves entre écoliers. Les dégâts laissent des traces irréversibles.

Si 86% des faits graves entre écoliers ont lieu dans l’enceinte de l’école, ils sont contre toute attente seulement 36% à avoir lieu dans la cour de récréation. En revanche, on en dénombre tout de même un sur trois au sein de la salle de classe, ce qui n’est pas négligeable.

 

 

Une empreinte éducative forte

Les garçons sont davantage impliqués que les filles dans les actes de violence. Notons que ce sont les filles qui subissent 21 % des incidents graves entre écoliers, incidents majoritairement commis par des garçons. Les violences commises par les garçons envers les filles se singularisent par une nette surreprésentation des violences sexuelles ou à caractère sexuel, à hauteur de 11 % des incidents graves et une violence sur trois des garçons envers les filles est à caractère sexuel. Les violences envers des filles ont pour cadre le plus fréquent le harcèlement. La note de la DEPP précise qu’« à type d’établissement donné, l’absence d’incident grave est d’autant plus probable que l’établissement est socialement favorisé. »

 

 

Par pitié, pas de non-solution !

Par le passé, et encore plus de nos jours, nos dirigeants ont décidé que les maux de la société devaient trouver une solution sur les bancs de l’école. Ainsi, le plan laïcité vise à contredire le discours perçu dans un milieu familial où les valeurs de la République et de la laïcité seraient rejetées. Mais la question qu’on peut légitimement se poser serait « comment enseigner la non-violence » ?  L’enseigner au travers de dispositifs spécifiques n’a pas fait ses preuves jusqu’à présent, les enfants prenant pour cible d’autres élèves pour des raisons éducationnelles (sexisme, homophobie, racisme, etc.). Le système éducatif essaie tant bien que mal de pallier les errements éducatifs de certains parents, mais l’école ne peut malheureusement pas être la solution à tous les maux de la société. L’enquête rappelle que 5 % des incidents graves dans les écoles publiques sont motivés par l’homophobie, le racisme, l’antisémitisme ou la xénophobie.

L’Éducation nationale fait mine de gérer ces incidents : 61 % des incidents graves entre écoliers font l’objet d’un conseil de discipline ou d’une commission éducative et 47 % d’une information (au DASEN, information préoccupante au Conseil Général, police ou gendarmerie ou signalement au procureur de la République). Mais encore faut-il que ces données soient signalées. N’oublions surtout pas que l’étude de la DEPP ne met en lumière que la partie émergée de l’iceberg : trop de faits graves ne sont pas signalés, les procédures étant assez complexes et peu connues. N’hésitez pas à contacter le SNALC pour vous aider à y voir plus clair dans le panel de procédures existantes.

 

 

https://www.education.gouv.fr/resultats-de-l-enquete-sivis-2021-2022-aupres-des-ecoles-publiques-et-des-colleges-et-lycees-publics-344362