La situation de l’enseignement supérieur est préoccupante. La plupart des universités sont actuellement en cessation de paiement, ce qui implique, étant donné que c’est la masse salariale qui coûte le plus cher, le gel des postes, le non-remplacement des enseignants qui partent à la retraite, le non-recrutement de professeurs ou la non-transformation des postes de maitres de conférence en professeurs d’université, le recours massif aux heures supplémentaires et également le recrutement massif de vacataires (pour 41 euros brut de l’heure, soit 33 euros net en moyenne).
Si les universités sont en grand déficit, c’est le rectorat de l’académie qui prend le relais et il y aura des coupes budgétaires. On n’observe pas de restrictions sur l’entretien des locaux, mais on constate peu de travaux de rénovation en cours en général, à l’exception des plus urgents.
Pour les centres de recherche de type CNRS, les fonds de réserve disparaissent à vue d’œil. Cela signifie donc moins de recherche et d’investissement .
Pour les écoles d’ingénieur, l’inquiétude est grande pour le niveau des étudiants. La réforme du lycée “Blanquer” et le choix de deux spécialités en Terminale ont entrainé de nombreuses difficultés et lacunes pour les élèves. La remédiation est devenue monnaie courante, ainsi que le tutorat. Dans certaines prépas intégrées, les démissions en première année augmentent tous les ans ainsi que le nombre d’élèves qui, malgré deux années de classe préparatoire intégrée, n’obtiennent aucune école d’ingénieur et doivent retourner à l’université, ou dans une autre formation supérieure. C’est également le cas dans plusieurs CPGE (classes préparatoires aux grandes écoles).
Globalement, un bilan plutôt négatif pour l’enseignement supérieur et des conséquences non négligeables et néfastes pour les étudiants.