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Temps de travail des personnels de direction : la grande omerta (résultats de l’enquête du SNALC)

© istock_kieferpix-1206717340

Dans la revue Quinzaine universitaire n°1481, le SNALC s’est intéressé à la question tabou du temps de travail des personnels de direction.

Selon le texte paru au BO n°8 du 22 février 2007 : “la durée hebdomadaire de travail ne peut dépasser ni 44 heures en moyenne sur une période de 12 semaines, ni 48 heures par semaine. L’amplitude maximale journalière de service est fixée à 11 heures. Le service des personnels de direction ne peut excéder 10 demi-journées par semaine.”

Quelle est la réalité de l’exercice de votre métier dans votre établissement ?

Vous êtes 1480 personnels de direction à avoir donné de votre temps pour répondre à notre enquête et nous vous en remercions. Comme convenu, nous vous communiquons les réponses et analyses dans les pages qui suivent. Ces éléments seront également présentés à la DGRH du ministère.


 

Sommaire

La participation à l’enquête du SNALC a connu un vif succès : plus de 10 % du corps et la barre des 1 000 contributions a été franchie en 72h.

Respectueux de chacun et de chacune, le SNALC n’a effectué aucune relance, le comité de pilotage en charge des personnels de direction a conscience de la charge de travail qui pèse sur les épaules des collègues et du contexte d’exercice particulièrement difficile dans nos établissements respectifs avant les congés de la Toussaint.

Les participants à cette enquête

1. Vous êtes

Homme

Femme

Pas de réponse

675

796

9

Le corps des personnels de direction compte au 1er janvier 2023, 14 475 agents dont 53 % de femmes. 

On retrouve cette répartition hommes-femmes dans l’enquête puisque les participants sont 54 % de femmes contre 45 % d’hommes.

2. Vous exercez dans l'académie de :

Toutes les académies ont participé avec des pics remarquables pour les académies de Créteil, Lille et Versailles. En effet, elles correspondent aux académies rassemblant le plus grand nombre de personnels de direction.

3. Vous pilotez un établissement de catégorie :

De la même façon, toutes les catégories d’établissement sont représentées :

Catégorie

1

2

3

4

4ex

Sans réponse

Nombre

102

403

489

348

122

16

4. En tant que :

Principal(e) adjoint(e )

Principal(e )

Proviseur(e) adjoint(e)

Proviseur(e)

Vides

349

600

254

253

24

64 % des personnels de direction affectés en collège ont participé à l’enquête.

Cela correspond à l’implantation sur le territoire national des collèges qui représentent deux tiers des établissements.

5. Quelle est votre ancienneté cumulée comme personnel de direction ?

L’année moyenne du panel est de 10,2 années dans le corps des personnels de direction. Elle fluctue entre quelques mois pour les collègues stagiaires à 32 ans.

Le temps de travail des personnels de direction

Des résultats édifiants

Le temps de travail varie de 32h à 90h par semaine

6. Quelle est la durée moyenne de votre temps de travail par semaine ?

Sur ce panel de 1399 répondants, la durée du temps de travail est estimée, en moyenne, à 54,6 h. Or, selon le texte paru au BO n°8 du 22 février 2007 : “la durée hebdomadaire de travail ne peut dépasser ni 44 heures en moyenne sur une période de 12 semaines, ni 48 heures par semaine.”

L’enquête du SNALC met en exergue que pour 83 % des répondants, le temps de travail est supérieur à 48 h.

À quoi cette surcharge de travail des personnels de direction est-elle liée ?

Le SNALC s’est intéressé à la typologie des établissements et a calculé le temps de travail moyen par catégorie d’établissement :

Catégorie

1

2

3

4

4ex

Durée de travail moyenne (en h)

52,8

52,6

53,1

55

55,6

Le premier constat est que le temps moyen de travail dépasse toujours largement les 48h et ce, quelle que soit la catégorie de l’établissement.

Le deuxième enseignement est une évidence : le temps de travail croît avec la complexité de l’établissement ; on note un écart de près de 3h par semaine entre un établissement de catégorie 1 et un autre de catégorie 4 exceptionnelle.

Le constat est identique lorsqu’on analyse le temps de travail selon la fonction :

Quelle est la réalité de l’exercice du métier dans les établissements selon les mots des collègues ?

Un travail qui n’en finit pas …

Les collègues font état de journées de travail qui commencent tôt dès 6h du matin, qui finissent tard, qui dépassent bien (trop) souvent les 11h d’amplitude maximale journalière (52 % d’entre eux). 

7. Quelle est l'amplitude horaire moyenne de votre journée ?

Les collègues arrivent :

Avant 7h00

Entre 7h00 et7h29

Entre 7h30 et 7h59

Entre 8h00 et8h29

Après 8h30

Non exploitables

50

242

559

238

49

342

Les réponses révèlent une arrivée en établissement avant 8h00 pour 52 %.

Leur temps de présence en établissement s’achève après 19h00 pour 32 % d’entre eux. 

Les collègues précisent cependant que le départ de l’établissement ne signifie pas la fin du travail, car un grand nombre signale reprendre l’ordinateur et traiter des courriels, achever des plannings, … en soirée.

52 % des réponses exploitables (soit 1221 répondants) déclarent une amplitude de travail supérieure à 11h00.

8. Votre travail empiète-t-il sur vos soirées ?

Non, jamais

Non ou exceptionnellement

Oui, quelquefois

Oui, souvent

Vides

10

77

477

909

4

Nos collègues mentionnent un travail qui empiète sur leur vie privée : il déborde sur les soirées pour 94 % d’entre eux ; sur les week-ends pour 78 % d’entre eux ; sur les vacances pour 90 %.

Des collègues témoignent : « Je suis mère de deux enfants en bas âge. La fonction devient de plus en plus difficile à concilier avec une vie de famille. », « Étant ancien professeur, ma fonction de perdir m’a fait perdre en qualité de vie, en qualité salariale et a un impact sur ma vie familiale… ».

… sur vos week-end ?

Non, jamais

Non ou exceptionnellement

Oui, quelquefois

Oui, souvent

Vides

44

270

562

593

8

… sur vos vacances ?

Non, jamais

Non ou exceptionnellement

Oui, quelquefois

Oui, souvent

Vides

18

111

467

858

23

9. Combien de demi-journées par semaine votre établissement est-il ouvert ?
  • 9 : 769 (468 collègues présents sur 9 demi-journées)
  • 10 : 544 (429 collègues présents sur 10 demi-journées)
  • 11 : 80 (51 collègues « s’offriraient » une demi-journée hors de l’établissement)
10. Combien de demi-journées par semaine êtes-vous présent(e) dans votre établissement ?

926 collègues soit un peu plus de 62 % des collègues sont présents sur l’ensemble des demi-journées d’ouverture de leur établissement

11. Pour cette année scolaire 2023-24, les postes pourvus le sont-ils avec des titulaires ?

Quelques collègues (4) mentionnent des situations particulières :

  • Postes de direction pourvus avec des stagiaires sans expérience ;
  • Compétences des personnels pointées du doigt et le report sur le chef du travail pour lequel les personnels ne seraient pas ou pas suffisamment qualifiés ;
  • Des effets domino d’intérim qui impactent en chaîne différents établissements (jeu de chaises musicales).

Différentes réflexions à la lecture des commentaires  :

  • Se pose la question de l’accompagnement dans l’entrée dans le métier et de la formation des stagiaires comme des contractuels ; le chef d’établissement d’accueil où est affecté un personnel de direction stagiaire percevrait une indemnité symbolique. Quid de la généralisation de cela à tous les stagiaires administratifs, de direction et éducatifs accueillis pour le chef de service en charge de l’accompagnement ?
  • Un contractuel sur poste d’assistant de direction travaille 35h/semaine (hors congés scolaires). Un stagiaire sur le même poste est nommé sur la base de 1607h annuelles soit 41h-42h /semaine. Le travail dans l’établissement est pourtant le même …
  • Il semblerait naturel de s’interroger sur l’identité de la personne qui absorbe le travail qui n’a pas pu matériellement être effectué avec 6h de moins.
  • Les collègues mentionnent explicitement que cette situation de non-remplacement induit une charge de travail supplémentaire. Avec humour ou dérision, certains précisent que fort heureusement les absences ne sont pas simultanées mais dans une forme de continuité qui les maintient en « surrégime ».
12. Si non, précisez les postes affectés à des contractuels :

Environ une centaine concerne les postes administratifs et de direction (faisant fonction dans ce cas et non contractuel !)

13. Les équipes administratives, enseignantes, éducatives, de direction étaient-elles complètes dès la rentrée scolaire 2023-24 ?

Non

Oui

Vides

937

512

31

Pour 63 % d’entre eux, la rentrée s’est effectuée dans des conditions dégradées : les équipes éducatives, administratives, de direction, enseignantes étaient incomplètes en septembre. 

62 % des collègues concernés par cette problématique de recrutement disent devoir faire face, seuls, sans soutien ou solution fournis par la hiérarchie.

Pour exemple, ce témoignage : « Ce métier d’adjoint ressemble davantage à celui de super assistant ou secrétaire quand les équipes ne sont pas au complet…trop d’injonctions qui empêchent d’avoir réellement une vision sur ce qu’il faut mettre en place pour améliorer le fonctionnement et surtout les résultats des élèves qui au final se retrouvent être traités en dernier ».

Ou encore cet autre qui a « l’impression d’être un super cadre administratif, mais pas un pilote pédagogique autonome (pas le temps pour ça, bien trop d’enquêtes, demandes chronophages institutionnelles, à gérer…) », « Pas le temps de travailler en profondeur. Toujours sollicités pour tout, trop de demandes diverses et variées à mettre en place pour de l’affiche et dans l’urgence… on n’exerce plus le cœur de notre métier en dépit du nombre d’heures fait par semaine. »

Un jeune collègue qui débute indique : « Je fais mes débuts dans ce métier et je me pose déjà la question de la reconversion. Temps de travail important, surcharge cognitive. Il est temps qu’il y ait un texte qui définisse notre temps de travail avec des temps de repos en plus des week-ends comme dans le privé ! ».

Dans cette période cruciale de rentrée scolaire, les solutions mises en œuvre, en urgence, sont des réorganisations de service quand il s’agit de personnels administratifs ou de direction avec les transferts de charge sur les personnels présents, chef d’établissement compris. Le recours au RCD et au Pacte est une alternative au non-remplacement des personnels enseignants.

La situation est qualifiée d’intenable quand il s’agit d’un collaborateur proche, dont le poste est unique (assistante de direction, adjoint gestionnaire, chef d’établissement adjoint). Le travail revient directement au chef lui-même et le nombre d’heures de travail augmente, au-delà de la limite du raisonnable (plus de 20h supplémentaires par semaine pour plus de 49 collègues !).

Le SNALC exprime son soutien aux collègues qui, dans leurs messages, ont mentionné leur état d’épuisement.

14. Si non, précisez celles qui étaient incomplètes :

Une grande variété de réponses : 33 % concernent les équipes enseignante et éducative ; 16 % les administratives ; 5 % celles de direction.

Sont aussi mentionnées les absences d’AS, Psy-EN, infirmières…

Ces résultats sont à prendre avec précaution car visiblement derrière l’expression « d’équipe incomplète » se cache une variété de situations : poste non pourvu, poste non implanté, absence longue ou courte, …

Les commentaires précisent l’acception selon laquelle la question a été entendue.

15. Un remplacement a-t-il été mis en place depuis ?

Sur la base du panel de 937 collègues (question 13, équipes incomplètes à la rentrée) :

Non

Oui

Partiellement

Vides

258

327

330

22

À cette situation d’équipes incomplètes à la rentrée, 35 % des collègue mentionnent la mise en place d’une solution de remplacement des postes non pourvus.

Les collègues (35 %) qui ont précisé une situation de remplacement dite « partielle » font recours au RCD pour combler les besoins.

16. En l'absence de remplacement, quelle proposition vous a été faite pour compenser l'absence d'un ou plusieurs collaborateurs ?

588 réponses (question 13 : non ; question 15 : non + partiellement)

Aucune

RCD

Réorganisation du service

Vide

361

32

68

127

 

17. Estimez-vous que la situation de non-remplacement induit une charge de travail supplémentaire sur vous-même ?

Sur le panel de 937 collègues qui évoquent une situation de non-remplacement (question 13), 79 % des répondants estiment que ce contexte induit une charge de travail supplémentaire :

Oui

Non

Vides

901

181

398

18. Si oui, à combien d'heures estimez-vous ce report de travail ?

697 réponses réparties comme suit :

Soit une moyenne de 6,5 h pour l’estimation moyenne du report de travail sur les personnels de direction. NB : si on écarte les réponses entre 30 et 40 h, la moyenne est encore à 6h. 

Le SNALC relaiera auprès de la DGRH cette absence de solution de remplacement humain ou d’indemnisation financière apportée à un grand nombre de collègues qui compensent personnellement le manque de personnels.

Est également pointée l’absence de reconnaissance hiérarchique pour ces absences qu’ils pallient au détriment de leur vie privée et qui ne sont pas sans conséquences sur leur santé quand cette situation s’installe sur le moyen ou long terme.

De nombreux collègues font mention de « la pénibilité » dans l’acception du droit du travail, du métier de personnel de direction.  Ils soulignent, dans le même temps, l’absence d’une médecine du travail pourtant, espérée, tout au long de la carrière. Des collègues rapprochent l’état actuel de la profession de la crise de France Télécom..

19. Enfin, depuis votre entrée dans le métier, vous diriez que votre charge de travail est :

La charge de travail est en augmentation, depuis leur entrée dans le métier, pour 87 % des collègues.

En augmentation

Constante

En diminution

Vides

1296

145

11

26

20. Selon vous, à quoi cela est-il lié ?

Les raisons invoquées sont multiples. 1 206 collègues ont globalement évoqué 

Au menu : le millefeuille des tâches administratives

Les collègues mentionnent un empilement de nouvelles tâches chronophages qui viennent s’agréger aux existantes, essentiellement des tâches administratives. Par ailleurs, si – d’après le ministère – la « transformation numérique » permettrait de « gagner en efficience », un peu plus de 6% des personnes interrogées se plaignent d’outils numériques mal conçus, souvent chronophages et inutiles. Ils énumèrent ainsi les enquêtes, applications numériques, dématérialisations diverses, nouveaux dispositifs, gestion des évaluations, certifications, attestations, parcours, examens, concours…

Enfin, 13 % des personnes interrogées déplorent l’empilement des réformes et les changements de cap incessants du ministère.

L’alourdissement de la charge de travail est aussi mis en lien avec l’augmentation des exigences des parents mais aussi de leurs manquements, pour 5 % des répondants. Les problèmes posés par les élèves (discipline ou difficultés scolaires) sont cités par 6 % d’entre eux.

Certains des collègues décrivent aussi un dialogue complexe avec les familles qui apparaît souvent associé avec la mention d’agressivité. Le contexte sociétal est donc également un paramètre à prendre en compte, la gestion des conflits, ceux de la cour de récréation et parfois de la salle des professeurs devient envahissante, le niveau des élèves perçu en baisse, des difficultés importantes inhérentes à des problèmes d’apprentissage, de santé qui nécessiteraient une prise en charge que les effectifs « blindés » des classes rendent nulle et non avenue.

Bref, le système est rendu non-opérationnel malgré l’investissement et la bonne volonté manifeste des équipes de direction, administratives, éducatives et enseignantes.

Les collègues sont en attente d’une priorisation claire et précise de leurs missions et des tâches afférentes.

De nombreux collègues (23%) appellent au secours. Il faut absolument les écouter. Ce sont autant de signaux d’alerte d’un système qui craque, implose en silence dont le SNALC sera le porte-parole : « je ne veux pas craquer mais c’est dur ! », « épuisé et beaucoup de pression », « fatigué », « au bord de l’étouffement », « on n’en peut plus », ou bien : « Trop de temps passé sur l’ordinateur/Trop de stress et de plus en plus de problème de santé en conséquence /Moins de temps pour moi (loisirs, famille) », » Impression d’un rouleau compresseur entraîné par le ministère, les profs, les parents. Au fond, je suis même surpris d’arriver à tenir. », « Est-ce que la suspicion est la ligne de conduite du MEN ?  La désobéissance me gagne au fur et à mesure des années faute d’écoute sur nos difficultés ».

Ils évoquent également la paupérisation de leur métier. La question de la revalorisation est aussi au cœur des commentaires : « Quand notre travail essentiel et invisible aux yeux de la hiérarchie et de la société sera-t-il enfin reconnu, notamment par une réelle revalorisation financière ? Est-il normal que des enseignants gagnent plus qu’un chef d’établissement ? Est-il normal que le logement par NAS soit imposé comme une résidence secondaire alors qu’il n’est pas choisi ? ». Les écarts de salaire avec les enseignants se réduisent et la charge de travail augmente constamment. Un simple calcul le confirme : un collègue personnel de direction classe normale à l’indice 762, soit l’échelon 7, perçoit un traitement brut de 3570,75 €, sur la base de 55h hebdomadaires, pour 4,5 semaines par mois. Son salaire horaire brut est de : 14,43 €. Pour comparaison, le smic horaire brut est de : 11,52 €. Le collègue personnel de direction perçoit ainsi un taux horaire égal à 1.25 fois le SMIC avec une pression et des responsabilités énormes sans aucune perspective d’heures supplémentaires rémunérées ! 

Au vu de ces constats, une conclusion s’impose : à quand une vraie revalorisation des personnels de direction ?


Un extrait de cette enquête est paru dans la revue du SNALC Quinzaine Universitaire n°1482 du 3 novembre 2023