Le SNALC dénonce les conditions de travail intenables des personnels de direction qui voient leur charge de travail augmenter de façon exponentielle.
Ce constat n’est pas la simple résultante du transfert de charges (délocalisation des opérations liées aux examens notamment) des services académiques vers les établissements, à moyens humains constants en EPLE ! Il est lié à un phénomène bien plus général : aujourd’hui, l’EPLE est devenu le déversoir de politiques publiques multiples et variées dont il faut s’emparer d’urgence et sur le temps scolaire. Alors que la mise en œuvre du pacte en est à ses balbutiements et que le ministère insiste légitimement sur la prise en charge du harcèlement scolaire qui a pris une ampleur dramatique, il faut aussi prévoir d’organiser la formation aux gestes qui sauvent, la campagne anti-HPV, la prévention routière… La liste n’est pas du tout exhaustive et les annonces concernant la mise en place du SNU sur temps scolaire ne laissent guère augurer un changement de perspective.
À quand le temps de la pédagogie ? Une des missions premières de l’École n’est-elle pas de transmettre aux enfants qui lui sont confiés des connaissances qui élèvent leur niveau scolaire ?
À cela s’ajoutent les problèmes d’effectifs. Comment faire quand les rentrées scolaires se font en équipe de direction incomplète, le remplacement du collègue absent à la rentrée n’étant pas assuré et ce, parfois jusqu’aux vacances de la Toussaint ? Ces situations inquiètent le SNALC d’autant qu’elles sont assorties de fins de non-recevoir d’une quelconque rémunération, opposées aux collègues qui compensent le travail du collègue absent ! Une simple réorganisation des missions ne comble pas l’absence d’un personnel quel qu’il soit. Le SNALC dénonce ces situations inacceptables et qui se multiplient au sein des académies.
Pourtant, un texte paru au BO n°8 du 22 février 2007 rappelle que : « La durée hebdomadaire de travail ne peut dépasser ni 44 heures en moyenne sur une période de 12 semaines, ni 48 heures par semaine. L’amplitude maximale journalière de service est fixée à 11 heures. Le service des personnels de direction ne peut excéder 10 demi-journées par semaine. »
La grande omerta sur le temps de travail des personnels de direction doit prendre fin. Le SNALC lance d’ailleurs une enquête à ce sujet, accessible par le lien : ENQUÊTE DU SNALC (ou ci-dessous)
Le SNALC attend du Ministre qu’il s’engage au-delà du « Je vous ai compris » : que les actes suivent !
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine Universitaire n°1481 du 6 octobre 2023