Romain : Je m’appelle Romain, j’ai 37 ans et je suis remplaçant dans le Nord.
J.L. : Bonjour Romain, où s’est déroulée votre évaluation d’école ?
Romain : C’était dans mon école de rattachement, une école de 6 classes en REP et en quartier politique de la ville.
J.L. : Comment l’avez-vous préparée ?
Romain : C’est principalement la directrice qui a géré, entre les réunions de préparation, les réunions en équipe et la présentation de l’école aux évaluateurs. Nous avons réalisé les questionnaires (élèves, parents, profs), les avons analysés et restitués lors de réunions d’information.
J.L. : Combien de temps y avez-vous passé ?
Romain : La directrice estime y avoir consacré 60 à 70 h et nous, les PE, en comptant les mercredis et les réunions, y avons passé une trentaine d’heures. Dans notre département, c’était déductible des 108 h.
J.L. : Comment s’est passée l’évaluation ?
Romain : Le jour J, un IEN, une conseillère pédagogique et un directeur d’école sont venus dialoguer avec tout le monde (directrice, enseignants, AESH), observer dans les classes et évaluer ce qui fonctionne et surtout ce qui ne fonctionne pas à l’école.
J.L. : Quel en est le bilan ?
Romain : Le travail en équipe, le suivi des élèves et le climat scolaire fonctionnent. Ce qui ne fonctionne pas, ce sont les relations avec la mairie, les interventions et les prises en charge par les partenaires sociaux ou de santé, malgré le fait que l’école soit en éducation prioritaire.
J.L. : Comment as-tu vécu cette évaluation ?
Romain : Je n’étais pas dans mon école le jour J, un remplacement m’attendait ailleurs. Je suis très déçu de ne pas l’avoir vécue alors que j’ai assisté à toute la préparation. Déçu aussi de ne pas avoir été là pour remplacer mes collègues car elles ont dû répartir les élèves dans les autres classes pour pouvoir échanger avec les évaluateurs.
J.L. : Quel retour peux-tu faire de ta première évaluation d’école ?
Romain : La montagne a encore accouché d’une souris ! Cette évaluation d’école a mis le doigt sur des problèmes que nous avions déjà identifiés. Il n’en ressort aucun moyen d’action, ni aucune perspective… Une perte de temps.
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire – école n°1486