Pour le SNALC, une des principales difficultés auxquelles les enseignants sont confrontés quotidiennement est le stress en classe. Selon l’OCDE, 48% des enseignants déclarent souffrir de stress au travail.
Celui-ci est lié à l’organisation du travail, aux évolutions du métier ou encore aux difficultés relationnelles. D’après l’enquête TALIS de 2018 ces facteurs de stress réduisent l’engagement des enseignants. Situation d’autant plus préoccupante que la profession souffre d’une crise d’attractivité.
Pour agir face au stress, il est essentiel d’en comprendre les mécanismes.
Selon Hans Selye (1956) le stress correspond à un mécanisme d’adaptation du corps aux diverses situations. L’Organisation mondiale de la santé ajoute qu’il s’agit d’un état d’inquiétude ou de tension mentale causé par une situation difficile : c’est une réponse humaine naturelle.
Pour résumer, la recette du stress nous est donnée par le Centre d’étude sur le stress humain, selon l’acronyme suivant : C.I.N.É (perte de Contrôle, Imprévisibilité, Nouveauté, Égo menacé).
Le SNALC déplore donc que ces quatre facteurs déclencheurs de stress soient omniprésents en situation de classe et que l’institution n’y apporte pas de réponse.
La question de l’autorité en classe place régulièrement les enseignants dans des situations de perte de contrôle et l‘imprévisibilité liée aux modifications récurrentes d’emploi du temps pour divers projets ou même aux difficultés matérielles reste trop fréquente.
Les nouveautés incessantes tant dans l’évaluation que dans les programmes, ainsi que le manque de soutien par la hiérarchie entraînant un risque de perte de face face(égo) devant leurs classes ou lors des interactions avec les parents, aggravent cette situation.
Pour gérer son stress, il n’existe malheureusement pas de recette universelle. Certains se tourneront alors vers la sophrologie, la pratique de l’Aïkido verbal ou encore la méthode S.T.O.P…
Le SNALC encourage tous les personnels à prendre la mesure des facteurs de stress auxquels ils sont soumis et continue à exiger que l’administration prenne sa responsabilité dans la prévention des risques psychosociaux liés à notre profession.
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1499 du 14 mars 2025