Morosité, crise des vocations, violences physiques, psychologiques, dépression, suicides… tels sont les phénomènes qui altèrent de plus en plus le quotidien des personnels de l’Education Nationale. L’idée ici n’est pas de dessiner un tableau volontairement noirci mais, au contraire, de décrire exactement une situation. C’est une situation générale, même s’il peut y avoir des variations (légères), notamment en fonction de la géographie sociale du pays.
Syndicat libre et indépendant, le SNALC lance une alerte. Suicide d’un enseignant stagiaire en janvier 2016 dans l’académie de Toulouse, tentative d’immolation par le feu en salle des professeurs dans un lycée le 31 août dernier, vague de violences contre les personnels enseignants depuis la rentrée 2016… voici des éléments, parmi bien d’autres, qui font que personne ne peut plus ignorer ce problème, ce malaise, ce mal être qui gangrène l’Education nationale et qui, à bien des égards, ressemble à ce que l’on observe dans d’autres secteurs du service public. L’École républicaine est blessée, ses fidèles serviteurs sont malades et il est du devoir de chacun, non pas de se rendre à leur chevet, mais de réagir.
Cette souffrance est le cancer qui ronge le monde de l’Éducation nationale. S’il détruit les personnels enseignants, il a pour autre conséquence, toute aussi grave, d’affecter la scolarité des élèves et de menacer leur avenir.
Le SNALC se fait écho de leurs souffrances ; plus encore il les accompagne, les soutient, propose des solutions. C’est dans cette optique qu’a été élaboré ce mémorandum; ce document pose un diagnostic, un éclairage mais propose aussi des outils pour vous venir en aide.