Le SNALC a écouté le propos du ministre ce matin.
Sur la revalorisation, le ministre a parlé d’une « augmentation socle pour tous les enseignants », contredisant ce qu’il avait exprimé le 16 octobre dernier (« les 20 à 25 premières années de carrière »). Il est temps que le ministère arrête de faire de la com’ sur cette pseudo-revalorisation et entre dans le réel des chiffres. Le SNALC rappelle qu’il défend un rattrapage salarial pour tous sans contrepartie, l’abandon du pacte et une revalorisation pluriannuelle. Le budget de 2023 est en effet très loin de permettre de payer les personnels à leur juste valeur.
Alors que le ministre avait déclaré au SNALC à la rentrée de septembre vouloir faire une réforme structurelle du collège, le SNALC ne saisit pas bien l’usine à gaz qu’on est en train de monter pour mettre en place une heure d’accompagnement en français OU en mathématiques en classe de sixième. Cette heure est-elle financée en plus, ou bien retire-t-on quelque chose de l’emploi du temps pour la mettre en place ?
Le SNALC rappelle qu’il demande en sixième une heure de français ET une heure de mathématiques en plus, avec les moyens permettant de faire des groupes à effectifs réduits, assurées par les professeurs du collège et non par des professeurs des écoles, qui ne sont pas demandeurs. Alors même que le ministre a dressé un constat plutôt objectif de la situation très dégradée sur le niveau scolaire de nos élèves, appuyé sur les études de la DEPP[1] , les réponses proposées ne nous semblent pas à la hauteur, et ne prennent pas en compte les classes surchargées ni les difficultés d’exercice du métier.
Le SNALC note au passage qu’on ne perd pas les mauvaises habitudes à l’Éducation nationale, puisqu’une fois encore, une « expérimentation » (la sixième tremplin dans l’académie d’Amiens) est généralisée avant d’être évaluée, et qui plus est avec des « modalités différentes » (donc probablement au rabais).
[1] Direction de l’Évaluation, de la Prospective et de la Performance