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Quoi de neuf en STAPS

© Pixabay_DavidMark

Rappel du contexte :

Dans le cadre de la concertation générale sur l’amélioration de la réussite dans le premier cycle universitaire, une réflexion intense a été initiée par le Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation.
11 groupes de travail ont été constitués dans des secteurs spécifiques.
Le Groupe de Travail 10 concernait les « STAPS », filière universitaire en grande tension, victime de son attractivité et de la suppression depuis 1995 des concours d’entrée. L’engorgement de la filière, la diversité des profils d’étudiants issus des Bacs généraux, mais aussi technologiques et professionnels, la dégradation des conditions d’enseignement, l’échec supérieur à 50 % en première année, différant d’ailleurs selon l’origine scolaire des étudiants… sont autant de constats qui ont abouti à la création du GT 10.
Ce groupe était composé de nombreux acteurs institutionnels tel que le Conseil des Présidents d’Université, la Conférence Des Doyens et Directeurs STAPS (C3D), l’Inspection Générale… de représentants de multiples organisations syndicales, dont le SNALC, et d’associations d’étudiants.
Monsieur T. TERRET, Recteur de l’académie de Rennes, en a été le rapporteur. Comme il le précise dans son rapport final : « les propositions de ce groupe de travail visaient plus précisément à poursuivre l’objectif de démocratisation de l’enseignement supérieur en installant les conditions de la réussite pour les étudiants du premier cycle en STAPS et en augmentant l’employabilité de ces étudiants à des niveaux de rétribution correspondant à leur niveau de diplomation et de qualification.
Cinq réunions de travail ont permis de dégager des orientations. La première a été consacrée à un exposé des principes généraux et à un large tour d’expression des participants. La seconde s’est intéressée aux volets de l’orientation et aux capacités d’accueil. La troisième est revenue sur la question des prérequis. La quatrième a interrogé les dispositifs d’accompagnement et de réorientation. La dernière a dressé des perspectives sur de possibles évolutions en matière d’ingénierie de formation et de pédagogie, avant de tenter une synthèse générale des travaux sous forme de recommandations assorties de quelques conditions pour une mise en œuvre rapide. »

Les 2 points d’accord

En conclusion de ces travaux de nombreuses propositions ont été avancées et il appartiendra aux ministères de trancher. Plusieurs propositions ont globalement donné lieu à des accords généralisés :
– Le développement de moyens pour renforcer l’information des lycéens en vue d’une orientation éclairée : tests d’auto-positionnement, plateforme numérique commune aux ministères sur les filières et métiers du sport, mission d’aiguillage du professeur principal, rôle du conseil de classe dans l’avis d’orientation, formation de professeurs d’EPS référents en lycée au sujet des filières sportives…
– L’augmentation des capacités d’accueil et la diversification des offres de formation : mise en place d’un plan d’urgence pour les STAPS, création d’antennes STAPS dans les académies déficitaires, recours aux CREPS dans la formation initiale, création d’un BTS « métiers du sport » en direction des étudiants issus notamment des Bacs pro…

Nos réserves

Elles concernent l’accompagnement de la réussite des étudiants à travers des pédagogies de la réussite, des actions de tutorat, une flexibilité des parcours (blocs de compétences transférables, passerelles) ou encore des parcours en alternance. Ce programme nous a laissé plus circonspect. Qu’est-ce qu’une pédagogie de la réussite au niveau universitaire ? Qu’est-ce qu’un bloc de compétences et comment établir de réelles équivalences ?
Quoi qu’il en soit, cet accompagnement devra en premier lieu s’appuyer sur un engagement effectif et responsable des étudiants.

Le point de tension de la concertation :

L’affectation des étudiants en fonction de leur projet et de leurs compétences fut le point de tension principal qui a donné lieu à un désaccord irréductible dans le groupe de travail.
Le rapport final du GT 10 rappelle bien l’enjeu : « l’exigence de démocratisation ne saurait se confondre avec l’objectif de massification : la filière STAPS est attachée à conduire à la qualification et à l’insertion professionnelle des populations traditionnellement éloignées de la culture académique, tout comme elle estime avoir une responsabilité dans le nécessaire rééquilibrage de la place des deux sexes dans les milieux du sport. Ce souci est d’autant plus urgent que la disparition du concours d’entrée en STAPS s’est traduite par un recul significatif du nombre d’étudiantes en STAPS (autour de 30% aujourd’hui) avec des conséquences probables sur le maintien des conservatismes sociétaux en matière de sport et de genre. »
Les notions de « pré-requis », « d’indicateurs prédictifs de réussite » et la création d’un outil fiable et automatisable pour en permettre l’évaluation ont été au coeur du débat qui opposait « les pour » et « les contre » à une procédure de recrutement à l’entrée en STAPS, fondée sur des critères objectifs et pertinents.
La Conférence Des Directeurs et Doyens de structures STAPS, représentée par D. Delignières et Y. Vanpoulle, a proposé un outil fondé sur des indicateurs renvoyant à 4 champs de compétences (scientifique, littéraire, sportif et associatif).
Leur évaluation objective, issue en partie des notes obtenues au bac dans les matières les plus représentatives, donnerait lieu à un cumul de points qui permettrait l’estimation du niveau de chaque candidat. Ces points seraient notamment corrélés au type de Bac (S, L, ES, Bac techno, Bac Pro…) où la « valeur » des matières constituant ces champs de compétences est différente.
Ainsi, selon les résultats obtenus, l’entrée en STAPS pourrait être acquise d’emblée, ou nécessiter une remise à niveau partielle ou dans les cas les plus sensibles, après un examen de dossier assorti d’un entretien, d’une année de propédeutique. Cette démarche garantirait une ouverture différenciée mais régulée à la formation en STAPS.
Tout ce projet rappelle étonnamment celui déjà publié par le SNALC dans son ouvrage « Permettre à tous de réussir ». En effet, le SNALC qui défend les valeurs d’une orientation et d’une sélection positives, où il ne s’agit pas d’exclure, mais de limiter l’échec en aidant les étudiants à opérer des choix en fonction de leurs désirs mais aussi de leurs capacités et de leurs connaissances, a naturellement soutenu le projet de la C3D, et a été rapidement rejoint par d’autres.