Par Dominique SCHILTZ,
ancien commissaire paritaire national pour les chaires supérieures,
Le 28 janvier 2020
© iStock – Baona
Heureusement, notre ministre a pris conscience du retard important de nos salaires et de l’urgence qu’il y a à le combler : cela commencera donc dans un an si tout va bien. Des réunions sont déjà prévues, mais le SNALC est abasourdi devant le contenu de l’agenda : elles doivent porter, entre autres, sur les « missions », la « continuité du service public », la « gestion des parcours professionnels » ou encore l’« amélioration du fonctionnement des collectifs pédagogiques ». Pas un mot sur les rémunérations ou les retraites. Y en aurait-il qui patachonnent dans leur tête ?
Quoi qu’il en soit, il en faudra beaucoup pour rattraper la perte de pension consécutive à la réforme, et plus encore pour remonter la perte de différentiel avec le SMIC comme l’a amplement démontré le SNALC ces jours-ci. Plus encore, la prise en compte de la totalité de la carrière est sans pitié pour les mères de famille, les collègues de santé fragile, ceux en charge d’un enfant handicapé ou d’un parent âgé, qui sont amenés à renoncer à des heures supplémentaires voire se mettre à temps partiel. Ce seront eux, et surtout elles, les grands perdants d’une réforme où chaque euro gagné comptera, et chaque euro non gagné comptera en moins. Pas plus qu’en activité auront-ils de quoi pouvoir mener une vie de patachon.¦
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