Après l’émotion intense suscitée par l’attaque d’Arras et le décès de notre collègue, voici venu le temps du questionnement sur la mise en place de bonnes pratiques et leur rôle protecteur dans les situations extrêmes d’attaques terroristes.
Lors de récentes concertations ministérielles, le SNALC s’est montré force de proposition sur la question de la protection des personnels comme sur celle de la sécurisation du bâti.
Il attire aujourd’hui votre attention sur deux documents :
- l’affiche gouvernementale Réagir en cas d’attaque terroriste, mise à jour en mai 2023 avec l’ajout d’une partie « Résister ». On y lit : « Il faut d’abord essayer de s’échapper sans risques. Si ce n’est pas possible, il faut tenter de se barricader. Une fois caché et en sécurité, il faut appeler les secours. Enfin en dernier recours, […] si votre vie est en danger, tentez de neutraliser le terroriste à plusieurs et protégez-vous à l’aide d’un bouclier de fortune. ». Ces actions correspondent trait pour trait au comportement héroïque des collègues lors de l’attentat d’Arras : le SNALC tient à le souligner.
- le guide « Vigilance attentats : les bons réflexes », destiné aux chefs d’établissement, inspecteurs de l’éducation nationale et directeurs d’école. Celui-ci préconise notamment de « favoriser la connaissance de la configuration du site : identifier les cheminements […], tout ce qui peut offrir une protection », et de se préparer : « réaliser des exercices simples de mise en situation, en exploiter systématiquement les retours d’expérience […], identifier le mobilier utile pour se barricader et se protéger (tables, armoires, etc.) ».
Malgré toutes ces ressources, la préparation de la communauté éducative semble grandement perfectible car peu d’agents, dont les AESH, ont été réellement formés. Le SNALC demande donc une formation de tous les personnels sur la base du volontariat, sans alourdir la charge de travail.
Enfin, le SNALC insiste encore sur la sécurisation des bâtiments. Que dire des écoles dont le portail ne ferme même pas à clé ou des lycées bâtis sur le modèle de campus universitaire et dont le contrôle d’accès s’avère très compliqué ?