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Plan français : la somme de tous les rejets

PLAN FRANÇAIS : LA SOMME DE TOUS LES REJETS

Par Ange Martinez,
Christophe GRUSON,
SNALC Premier degré,
premierdegre@snalc.fr
Le 23 octobre 2020

Le plan français de formation fait l’unanimité contre lui. A deux reprises, le SNALC a dénoncé au ministère les difficultés concernant ce plan et ses constellations qui dévorent jusqu’à 30h. En effet, cette formation impose une série de contraintes très mal vécues par les professeurs concernés en 2020-2021 : aucune autonomie sur les 108h, atteinte à la liberté pédagogique, aucune liberté de choix dans les 18 heures formation, visites en classe non souhaitées, atteinte au fonctionnement des écoles par manque de remplaçants, etc. De plus, l’explosion de l’emploi du temps des conseillers pédagogiques, astreints au tutorat des constellations, est inadmissible. Preuve en est, des CHSCTD ont été alertés. Et il y a encore à redire.

De mal en pis

La DGESCO désigne ce plan comme « une modalité de formation fondée sur les échanges entre pairs, sur un accompagnement dans la durée et sur un renouvellement partagé des gestes professionnels des professeurs des écoles et des formateurs. »

Sous couvert d’une formation « entre pairs », moderne et innovante, le ministère a mis en place un plan exagérément chronophage, encadré par des formateurs forcés d’accepter une redéfinition de leurs missions. Les conseillers pédagogiques craignent d’être écartelés, leurs effectifs ne leur permettant pas de répondre à la demande sans atteindre le burn-out.

Avant, nous avions le choix, dans des formations proposées même si le manque de pertinence de ces propositions ne dupait personne. Certes, ces formations ne correspondaient pas forcément aux besoins exprimés sur le terrain. Aujourd’hui c’est pire, nous n’avons plus le moindre choix, une formation contraignante de 18 heures et plus s’impose à nous et ne répond plus du tout aux attentes du terrain.

Et ce n’est pas fini, on pourrait s’attendre à une sollicitation des professeurs des écoles durant leurs congés, à hauteur de 5 jours par an au nom de la formation obligatoire pendant les vacances, ce que prévoit le décret n°2019-935 du 6 septembre 2019. Ils devront faire le deuil de leur temps de repos pour se former aux dernières méthodes envisagées par le ministère. Une aberration d’autant plus que ces heures supplémentaires sur temps de vacances seront rémunérées à un taux horaire de 20 euros brut, dans la limite de 60 euros par demi-journée et 120 euros par jour.

Big Brother et chacun son tour

Quelle meilleure façon de mettre au pli des enseignants, encore une fois mis sous pression, infantilisés et contrôlés ?

Le plan français est une merveilleuse façon de casser le peu de confort dans la pratique enseignante que nous avions encore. Et un outil de flicage efficace maintenant que l’IEN ne vient presque plus à notre rencontre, le PPCR ayant oblitéré les inspections en même temps que les espoirs d’avancement.

Une réelle mise au pas, car si seulement 20% des professeurs des écoles sont concernés par cette formation, les 80% restants le seront les années suivantes. En outre, les modalités de désignation des collègues variant selon les académies, les départements ou les circonscriptions, certains collègues désignés par ladite formation pourraient bien être visés plusieurs fois en 6 ans suite à des mutations successives pendant que d’autres passeront au travers des mailles du filet. La mise en place est chaotique : ici des enseignants de CP sont désignés, ailleurs ce sont des volontaires qui sont sollicités, là ce sont des écoles entières qui sont sélectionnées, parfois on choisit le cycle, les villes …

Vous l’aurez compris, ce plan français, à la suite du plan mathématiques, ne donne satisfaction à aucun enseignant, réduisant toujours davantage les libertés qui s’amenuisent de jour en jour et créant des contraintes toujours plus nombreuses.