Le 1er février 2022, un nouveau plan de formation à l’attention des professeurs des écoles a été annoncé par notre ministre : le plan sciences et technologie.
Pourquoi donc un nouveau plan après les plans français et mathématiques, qui ont laissé les PE (plus que) dubitatifs ?
Parce que les études internationales démontrent que nos élèves rencontreraient des difficultés dans les apprentissages scientifiques. De plus, les PE, par leur parcours initial de formation, auraient un besoin accru de formation dans l’enseignement de ces domaines.
Ce plan sera calqué sur le modèle des très décriés plans français et mathématiques… Après tout, pourquoi changer une méthode qui gagne ? Cependant, ce plan irait plus loin puisque chaque équipe devrait pouvoir transmettre au référent science de la DSDEN ses besoins de formation en vue d’obtenir une formation « sur-mesure ».
Ces formations seraient menées en concertation avec différents acteurs locaux du monde des sciences (la Main à la Pâte, université, sociétés savantes, secteur industriel et technologique…), et une cartographie de ces partenaires devrait être élaborée.
En amont, un vadémécum éclairant les programmes de sciences du cycle 3 sera disponible en juin, accompagné de fiches de formation avec une dimension didactique « très affirmée » (dixit le ministre), et d’un énième parcours d’auto-formation Magistère.
Ce plan de formation sera testé dès la rentrée de septembre avec des équipes volontaires.
Pour le SNALC, ce « plan sciences » ne doit pas épouser les travers des constellations : des formations complètement déconnectées des besoins des PE et de surcroît, imposées ou obligatoires, seraient une fois de plus très loin d’emporter l’adhésion de la profession.
Enfin, le SNALC doute que les enseignants exerçant dans des territoires bénéficiant localement de peu de « partenaires » puissent obtenir les mêmes formations que leurs collègues en milieu urbain.