Le SNALC est bien sûr satisfait de l’octroi de 49 points d’indice majoré (IM) pour chaque échelon des grilles de traitements des infirmiers et infirmières de l’Éducation nationale (catégories A et B). Cela représente une augmentation de la rémunération de 191 € net/mois (Cf. les nouveaux tableaux de traitements parus dans le n°1487), équivalant à ce qui a été attribué lors du Ségur de la santé aux infirmiers de la fonction publique hospitalière en octobre 2020.
Notons que les collègues qui partent en retraite pourront bénéficier de la mesure s’ils sont payés au moins un jour dans la nouvelle grille (donc jusqu’au 2 mai) et à condition que leur échelon soit détenu depuis au moins 6 mois.
Pour autant, le combat pour la reconnaissance des qualifications, de l’engagement et du niveau de responsabilités exercées par nos collègues n’est pas terminé. L’obtention de la grille A-type, avec la hors échelle A comme indice brut sommital, est une revendication légitime que le SNALC va continuer de porter dans toutes les instances où il siège.
Le fait d’avoir une grille inférieure à celle du Atype, en plus d’une rémunération inférieure, a pour conséquence de priver ces personnels de la possibilité de détachement dans certains corps (puisqu’il doit se faire entre corps de niveaux équivalents) et leur interdit l’accès aux autres emplois de l’Éducation nationale.
Notons cependant que l’indemnité exceptionnelle de 800 € pour la période du 1er janvier au 30 avril, est versée pour compenser le fait qu’une modification de grille ne peut être appliquée de manière rétroactive et que, suite à la parution tardive des textes, celle-ci ne prendra effet qu’au 1er mai. En revanche, il a été annoncé par le ministère qu’il n’y aurait pas de revalorisation de l’IFSE pour 2024. Les crédits supplémentaires de 22 millions d’euros alloués à la santé scolaire sur le programme 230 «Vie de l’élève » par l’amendement 810, repris par le gouvernement, se sont révélés insuffisants pour financer la mesure indiciaire. Il a fallu faire masse avec les sommes initialement prévues pour le réexamen triennal de l’IFSE. Pour le SNALC, c’est d’autant plus difficile à accepter que les montants servis aux INFENES se rapprochent de ceux des personnels administratifs de catégorie B et non A.
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1488