Le ministère nous refuse une revalorisation indiciaire à la hauteur de nos tâches et de nos qualifications. Après des décennies de dégradation de notre pouvoir d’achat, il veut nous faire croire que nous serions volontaires et accessoirement assez oisifs pour travailler beaucoup plus.
Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1478 du 9 juin 2023 et envoyé dans la Lettre électronique Enseignement professionnel à tous les PLP le 31 mai 2023
Pour les PLP, c’est 6 briques sinon rien.
Pourquoi un PACTE insécable et si indigeste en LP ?
Le PACTE spécial PLP va financer :
- des heures d’enseignement annuelles qui ne figureront pas ou plus dans la DHG : heures d’enseignement en MC ou FCIL, heures dédoublées en Français et en Maths soit une perte d’heures postes et d’HSA ! Ajoutez à cela la disparition programmée des IMP et des HSE, dont le Ministère ne fait pas mystère ;
- des heures d’options et des heures de soutien en BTS, donc, pour beaucoup d’entre nous, hors établissement ;
- des heures de remplacement de courte durée ;
- des missions forfaitaires qui, pour certaines, n’ont rien à voir avec notre métier de pédagogue.
Voir les missions en Lycée professionnel
NB : L’infographie laisse penser que le PACTE PLP ne comprend que 5 missions. Or, la FAQ du Ministère indique bien 6 missions (6 x 1 250 = 7 500 €).
Volontaires, donc corvéables à merci !
Réfléchissez-bien avant de signer.
Le PACTE est une annualisation du temps de travail :
- Les heures des missions en face-à-face pédagogique, 18h pour les remplacements de courte durée et 24h pour les autres, seront décomptées, après service fait, donc hors jours fériés et périodes de PFMP.
- Les 18h de remplacement de courte durée pourront vous être imposées du lundi matin au vendredi soir (voire jusqu’au samedi matin) indépendamment de notre EDT ou des périodes de PFMP de nos classes.
- Certaines missions forfaitaires, outre le fait que nous ne serons pas à même d’en apprécier la charge au moment de notre engagement, pourront nous être imposées pendant les vacances scolaires, lors des permanences des personnels administratifs. Le Ministère, depuis le temps qu’il rappelle aux enseignants qu’ils n’ont droit qu’à 5 semaines de congés payés par an comme tous les fonctionnaires, trouvera là, enfin, l’occasion idéale d’appliquer cette règle.
Le Pacte n’apporte aucune garantie dans la durée.
C’est un engagement annuel : l’augmentation des revenus n’est donc pas pérenne et les signataires, titulaires ou contractuels, ne seront pas plus assurés que les non-signataires de conserver leur poste ou de voir leur contrat renouvelé.
Refusons ce Pacte
…pierre angulaire de la scandaleuse réforme des Lycées Professionnels
2023-2024 est une année charnière : les DHG sont déjà arrêtées et nous avons la possibilité d’avoir des HSA, en nombre encore suffisant, pour tous ceux qui en auraient besoin. De plus, vu la lourdeur des missions, il est fort à parier qu’il ne sera pas proposé d’HSA aux signataires.
Refusons le PACTE pour faire obstacle à la généralisation de l’annualisation de nos services et la mise en œuvre de la réforme des Lycées professionnels qui n’est bonne ni pour les enseignants ni pour les élèves.