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OSE : osons dire non !

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Ah ! Ah ! Mes amis ! Quelle époque ! Quelle époque !

On nous avait promis la simplification, la dématérialisation, la fluidité numérique ! Et que trouve-t-on ? Des formulaires ! Des interfaces ! Des cases à cocher ! Des applications au nom ridicule — OSE ! Oui, OSE ! Comme si l’on devait oser déclarer ses propres heures de cours, pour avoir le droit — le droit, mes amis ! — d’être payé pour un travail déjà fait !

Ah ! L’administration adore cela. Elle aime le geste répétitif, l’acte symbolique, la trace numérique. Il faut prouver qu’on travaille. Comme si la parole d’un enseignant-chercheur — celui-là même à qui l’État confie l’esprit des générations à venir — ne suffisait plus. Il faut désormais cocher pour exister, cliquer pour être reconnu, valider pour avoir droit au salaire.

Et la RH, triomphante, vous regarde avec un sourire administratif :

“Mais voyons, c’est pour la bonne gestion, pour la transparence !”

La transparence, oui, ce mot merveilleux qui signifie : on vous voit, on vous suit, on vous mesure.

Le professeur n’est plus un intellectuel libre, non ! C’est un agent de saisie ! Un employé à la case, à la ligne, à l’heure près ! Il faut entrer les CM, les TD, les soutenances, les jurys, tout ! Tout doit passer par OSE !

Et ce nom, ah ! ce nom ! OSE ! Quel génie du marketing administratif ! On croirait un slogan d’Éducation nationale :

  • OSE ton heure !”
  • OSE ton service !”
  • OSE ta fiche de paie !”

Mais enfin ! Oser quoi ? Oser perdre encore plus de temps dans un système qui se nourrit de sa propre complexité ? Oser faire plaisir à la machine, pour que la machine puisse faire plaisir à la hiérarchie ? C’est Kafka devenu DRH. C’est Orwell sous Windows.

Car pendant qu’on ose remplir l’application, les heures de cours, elles, ne se réduisent pas ; les rapports, eux, continuent de tomber ; les étudiants, eux, attendent toujours des retours sur leurs mémoires, des corrections, des lettres de recommandation. Et pendant ce temps, l’administration célèbre sa victoire : tout est dans OSE, tout est traçable, tout est validé.

Et bientôt, mes amis, bientôt, il faudra

  • OSEr pour penser !
  • OSEr pour publier !
  • OSEr pour respirer !

Non, assez !

Qu’on nous laisse enseigner, chercher, diriger, corriger, transmettre — sans avoir à justifier, cliquer, ressaisir, valider ! Qu’on nous rende le temps de l’esprit, pas celui de la donnée !

Car si l’université devient un guichet, l’enseignant n’est plus un passeur de savoir, mais un opérateur de saisie sous contrat de servitude numérique.

Et cela, mes amis, aucune application, fût-elle nommée OSE, ne nous fera l’accepter sans broncher.

Le SNALC s’oppose fermement à l’obligation faite aux enseignants-chercheurs de déclarer leurs heures d’enseignement dans l’application OSE pour être rémunérés. Cette procédure bureaucratique inutile alourdit encore la charge administrative déjà considérable des collègues et traduit une défiance injustifiée à l’égard de leur professionnalisme. Le SNALC demande le retour à un système de déclaration des heures effectuées par le service Administratif avec une validation par les Enseignants-chercheurs de leur service effectué, et non l’inverse, fondé sur la confiance, la responsabilité et le respect du métier d’enseignant-chercheur.