Depuis plusieurs années de multiples dispositifs explosent dans le système éducatif. Ils viennent se sur-ajouter aux programmes comme autant de patchs pour traiter tels ou tels maux scolaires ou de société. Qu’il s’agisse d’atteintes à la laïcité, de harcèlement, de violence, d’inégalités, de nutrition, d’usage des écrans, de sexualité… on peut se demander si l’Ecole est le lieu pour traiter tous ces problèmes et si elle en a bien les moyens.
Les enseignants sont ainsi incités à devenir secouristes en santé mentale, référents en lutte contre le harcèlement, ambassadeurs de la laïcité… Ils sont labellisés à l’issue de formations lapidaires, édulcorées et avec de très faibles compétences.
Peut-on sérieusement être apte sur des sujets aussi complexes et délicats après une seule journée de formation ou pire devenir formateur de formateurs après deux journées supplémentaires ? Il y a une terrible confusion entre formation et information. Les résultats ne peuvent-être que médiocres.
Pour être efficaces les personnels intéressés devraient être formés par de véritables spécialistes et acquérir les bases techniques et pédagogiques sérieuses avec un volume d’heures conséquent.
A contrario sont déployés des kits, et autres mallettes pédagogiques, prêts à l’emploi, de lutte contre « … » ou de préparation à « … ». Nous devenons des amateurs en tout et spécialistes en rien.
Le SNALC ne cautionne pas cet empilement de pseudo dispositifs qui n’a aucun sens. Il n’est que saupoudrage, « com » et poudre de perlimpinpin ! Le SNALC demande des formations qualitatives, et quantitativement calibrées à la gravité des sujets comme celle dispensée en secourisme, utile, parfaitement structurée, et qui développe de réelles compétences. Aucun feu, aucun maux ne se traite avec quelques gouttes d’eau et les enseignants ne sont ni des pompiers, ni des « psy », ni des infirmiers spécialisés !