Le SNALC insiste sur :
LES PRÉCONISATIONS : elles sont émises par le médecin de prévention en lien avec des problèmes médicaux constatés ; or ces recommandations sont loin d’être toujours appliquées par le chef d’établissement (priorité aux élèves, fonctionnement du service). Il n’y a pas de caractère obligatoire légal. Un comble ! Le SNALC demande que ces préconisations deviennent des obligations.
LES ALLÈGEMENTS DE SERVICE : le médecin estime un nombre d’heures (eu égard à un handicap, une situation médicale), mais c’est l’administration qui décide. Préconiser 4h et n’en avoir que 2, est-ce normal ? D’autant que ces allègements n’ont pas vocation à être pérennes et que leur renouvellement est très variable d’une académie à l’autre. Pire, lorsqu’il y a contestation, l’administration propose alors un temps partiel, ce qui est financièrement impossible. Le SNALC demande que ces allègements soient pérennes et reposent uniquement sur l’avis du médecin.
LES RISQUES PSYCHO-SOCIAUX : peu de médecins + absence de politique = impossibilité de diagnostiquer et/ou prévenir les situations de burn out, dépression ou tendances suicidaires. Le SNALC demande la mise en place d’une étude nationale sur les burn out et suicides et la mise en place d’une politique de prévention. La question de la neutralité : les médecins peuvent subir parfois de fortes pressions par l’administration. Le SNALC demande donc que l’indépendance du corps médical soit respectée. Dans plusieurs instances et audiences, le SNALC a insisté sur ces problèmes. Embarrassés, nos interlocuteurs sont conscients du problème ; ainsi la seule réponse obtenue quant au faible nombre de médecins de prévention est qu’il y a des difficultés de recrutement. Il serait bon alors de se poser la question : pourquoi ?
Article paru dans la Quinzaine universitaire n°1433 – octobre 2019
& Sylvie CHIARIGLIONE, membre du Bureau national et secrétaire académique du SNALC Corse