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CNEWS – Lycées : l’appel à la grève maintenu

« … Nous tirons la sonnette d’alarme sur le fait que la gestion de la crise sanitaire dans l’Éducation nationale, depuis la rentrée scolaire, c’est du n’importe quoi !… » (Jean-Rémi Girard)
L’inter syndicale FSU, FNEC-FP-FO, CGT Educ’action, SNALC, SUD et SNCL-FAEN a appelé à cesser le travail. Cela peut choquer. Les gens se disent que les professeurs refusent d’aller travailler alors que d’autres professions, en première ligne vont bosser. Jean-Rémi Girard explique les raisons de cet appel à la grève.
Cliquez sur l’image pour accéder à l’enregistrement, Jean-Rémi Girard à partir de 1 h 11 :

À retrouver sur le site de CNEWS. Interview diffusée le 10 novembre 2020 dans l’Heure des Pros, avec Pascal Praud du lundi au vendredi à 9h

Citation:
CNEWS : Cela peut choquer, en plein confinement que les professeurs appellent à la grève. L’inter syndicale FSU, FNEC-FP-FO, CGT Educ’action, SNALC, SUD et SNCL-FAEN a appelé à cesser le travail. Cela peut choquer. Les gens se disent que les professeurs refusent d’aller travailler, alors que d’autres professions, qui sont en première ligne comme les soignants, les métiers où le télétravail est impossible, les personnels de service, les municipalités, les éboueurs vont bosser. Pourquoi y-a-t-il ce mouvement de grève en plein confinement ?

Je comprends très bien que la notion de grève dans une situation pareille puisse être un peu difficile à comprendre. Ce ne sont pas les profs qui ne veulent pas aller travailler ! Nous étions tous en cours hier, nous serons tous en cours demain ! Il n’y aura pas de souci là-dessus.
Nous tirons juste la sonnette d’alarme sur le fait que la gestion de la crise sanitaire dans l’Éducation nationale, depuis la rentrée scolaire, c’est du n’importe quoi ! Nous sommes bien obligés à un moment donné de trouver tous les moyens possibles pour que cela bouge. Et d’ailleurs Pascal Praud, vous avez pu le remarquer, depuis l’appel à cette grève, il y a eu des aménagements dans les lycées. Il a fallu en arriver là pour qu’à un moment, on se rende compte que 2500, élèves qui mangent en même temps à la cantine dans un lycée, dans une période de confinement et de deuxième vague importante, cela posait peut-être un problème. Aujourd’hui, on constate une amélioration dans certains lycées comme le mien grâce à la mise en place d’un certain nombre de mesures impossibles jusqu’à présent.

CNEWS : Lesquelles ?

Le fait d’avoir les élèves qui sont là la moitié du temps, un groupe le matin, un groupe l’après-midi. Le lycée n’a plus rien à voir en terme de regroupement d’élèves à l’entrée, à la sortie, dans les couloirs. Les distances physiques peuvent être respectées dans toutes les classes, cela change complètement la gestion de la crise sanitaire.

CNEWS : C’est intelligent. Pourquoi cela n’a pas été fait avant ? En terme d’organisation, il y a plusieurs choix : cela peut-être une semaine-une semaine, un jour-un jour ou encore une demi journée le matin, une demi-journée l’après midi, c’est la choix qui a été fait dans mon établissement.

C’est un choix extrêmement logique que nous pouvons nous permettre car nous n’avons pas de transports scolaires, ce qui évite les problèmes à la cantine car moins d’élèves y mangent. Tous les établissements ne peuvent pas faire les mêmes choix.

CNEWS : Question simple et technique : pour un même emploi du temps dans une même classe, un élève a mathématiques le matin, un autre anglais l’après-midi, au final les élèves ont une progression différente ? Expliquez-moi.

C’est une question pertinente. Il y a inversion des demi-journées d’une semaine sur l’autre. Ceux qui avaient cours le matin la première semaine auront cours l’après-midi la deuxième semaine.

CNEWS : Je comprends. Cela va être fait partout en France de diviser par deux ? C’est ce que vous demandez ?

Au moment où je vous parle, c’est le cas dans la grande majorité des lycées selon les retours que nous avons. L’appel à la grève est maintenu car localement, dans à peu près tous les collèges et écoles primaires, on a les mêmes problèmes. Les problèmes de cantine, les problèmes de brassage d’élèves dans des collèges de 800 élèves sont énormes. Ils sont résolus localement, parfois de manière complètement aberrante. Quand on laisse le local gérer une crise sanitaire, alors que personne n’est spécialiste en Covid dans les établissements scolaires, parfois cela se passe correctement, parfois on arrive à des cas qui font que les collègues n’en peuvent plus. Je vous donne un exemple très simple et rapide afin que vous compreniez. J’ai encore eu le cas d’un collège hier, les élèves d’une même classe dans une même salle. Se pose alors le problème de l’inter cours sans surveillance. On a peur qu’un élève saute par la fenêtre. On fait donc sortir les élèves dans les couloirs à chaque inter cours, soit 700 élèves dans les couloirs en attendant l’arrivée du professeur du cours suivant qui fait de nouveau rentrer les élèves dans la même salle, qu’ils viennent de quitter. Vous comprenez que dans un collège qui est dans cette situation, plus de la moitié des collègues sont en grève aujourd’hui.

CNEWS : Il y a aussi beaucoup de collègues qui ne sont pas en grève.

Bien sûr, il y a beaucoup d’endroits où cela se passe bien car on a pu mettre en place les demi-groupes.