Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur

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Les remplaçants ne sont pas là pour colmater

© istock_martin-dm-1088760714

Les missions d’enseignement des remplaçants et leurs ORS sont celles d’un adjoint en poste fixe. Leur rôle consiste à assurer la continuité pédagogique et les textes cités dans la circulaire du 15 mars 2017, relative au remplacement dans le premier degré, encadrent d’ailleurs leur fonction.

 

TEMPS ET MODALITÉS DE TRAVAIL À RESPECTER

Les PE remplaçants sont amenés à changer d’école plus ou moins fréquemment, au gré des remplacements. Chaque école ayant son rythme et ses horaires, il faut veiller à rattraper le « trop travaillé », lorsqu’à la fin de la semaine, plus de 24h d’enseignement ont été effectuées.

Il en est de même pour les 108h : tenir un tableau précis des heures effectuées s’impose pour ne pas se retrouver à en effectuer 150.

Attention aux surveillances de récréation : les services de récréation sont généralement partagés entre les collègues et un remplaçant ne doit assurer que les services de surveillance du professeur qu’il remplace.

Attention aussi aux moyens utilisés pour prévenir d’un remplacement : la circulaire précise que les missions de remplacement « pourront être notifiées aux intéressés à l’aide de la messagerie professionnelle dont ils disposent ou de tout moyen de communication permettant de garantir la continuité du service public d’éducation. »

 

REMPLACER DANS SES PRÉROGATIVES

Les remplaçants tendent à se retrouver de plus en plus à combler des manques de notre institution.

Aujourd’hui, il n’est pas rare de découvrir qu’un remplaçant a été appelé pour accompagner en binôme un jeune collègue en difficulté professionnelle ou pour seconder un collègue dans une classe en souffrance, dans le cas d’un élève perturbateur violent, en attente d’une place en établissement spécialisé ou d’un AESH.

Occasionnellement, un remplaçant peut être appelé au pied levé pour se substituer à un AESH absent, en cas de parents d’élève vindicatifs et procéduriers.

Les postes de titulaires remplaçants sont insuffisants sur tout le territoire alors qu’ils sont indispensables « pour assurer la continuité du service public ». Que vous ayez choisi ou non ce poste, ne vous laissez pas imposer n’importe quoi et en cas de doute, contactez le SNALC.


Article paru dans la revue du SNALC, la Quinzaine universitaire n°1476 du 14 avril 2023