Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur

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CNEWS – Les professeurs sont-ils assez protégés ?

« Il faut garder en tête que le « pas de vagues » existe toujours » (Maxime Reppert)

Les invités de Punchline sur CNEWS reviennent trois jours sur le meurtre de Samuel Paty. C’est toujours l’incompréhension, l’émotion qui est vive à Conflans sainte honorine. Maxime Reppert, secrétaire national du SNALC chargé des conditions de travail et du climat scolaire réponds aux questions sur CNEWS le 19 octobre.
Cliquez sur l’image pour accéder à l’enregistrement :

Maxime Reppert intervient à partir 55? minute

À retrouver sur le site d’CNEWS. Replay publié le 19 octobre 2020 .

Extraits

Citation:

CNEWS : Quel est votre sentiment trois jours après, dans un pays sous le choc ? Quel est le sentiment au sein du corps professoral ? J’imagine que vous n’avez pas encore vu tous vos collègues, c’est effectivement les vacances.

Non pas encore, je suis également secrétaire national chargé des conditions de travail pour le SNALC et, à ce titre, nous avons eu énormément de retours de collègues qui étaient profondément choqués par les événement terribles, dans l’incompréhension, dans l’émotion et l’attente de réponses et d’explications. Tous suivent l’enquête en cours, attendent un certain nombre d’éléments et souhaitent que ce qui s’est passé ne se renouvelle plus jamais.

CNEWS : Faut-il mieux protéger l’école? Comment peut-on mieux la protéger ? Qu’avez-vous envie de demander à Jean-Michel Blanquer, voire au président de la république ?

Nous ne demandons pas de beaux discours, nous ne demandons pas de bougies ou de belles paroles, mais ce que nous voulons, ce sont des actes. Il faut protéger les enseignants. La problématique ne se pose pas depuis vendredi, elle se pose depuis bien longtemps ! La protection physique et psychologique des personnels, voilà ce que nous demandons. Nous demandons aussi un changement dans la conception et dans la considération du métier d’enseignant par rapport à l’institution mais aussi par rapport à la société. Cela fait plus de 30 ans qu’il y a une dégradation des conditions de travail, du rôle de la mission de l’enseignant. Nous souhaitons que le métier soit synonyme d’épanouissement et non plus de sacrifices, car c’est le sentiment qui prédomine dans la profession de plus en plus.

CNEWS : Aujourd’hui vous sentez-vous soutenu par votre hiérarchie ou est-ce encore le « pas de vagues » qui prédomine ?

Il faut garder en tête que le « pas de vagues » existe toujours, on a eu le droit à des beaux discours, il suffit de regarder il y a quelques années en arrière quand il y a eu les attentats de 2015, il y avait un beau discours, de belles résolutions sur la protection des établissements scolaires : École, collège, lycée et quelques années plus tard où en est-on ?
L’an dernier quand notre collègue Christine Renon, directrice, s’est suicidée et qu’il y a eu une vague de suicides médiatisés, on nous a promis des mesures concrètes, du changement au niveau de la direction des écoles ou encore de la gestion des risques psychosociaux, un an après, où en est-on ? Ce que nous attendons, ce sont des actes, tout simplement et une vraie reconnaissance.

[…]

CNEWS : Maxime REPPERT, est-ce que plus ou moins inconsciemment vous vous auto-censurez ?

M’auto censurer ? Non, je n’ai pas le sentiment de m’auto censurer. Effectivement pour un certain nombre de thématiques sensibles que nous sommes amenés à enseigner, que ce soit la question de la laïcité, la question de l’éthique, la question de la liberté d’expression, parfois nous faisons écho à l’actualité, encore une fois on n’est pas là pour être dans la polémique ou dans le dogme, on est là pour faire notre métier, c’est-à-dire transmettre un savoir, un savoir-faire, un savoir-être qui soit conforme aux valeurs républicaines.
Quand j’enseigne la laïcité, quand j’évoque la loi de 2004, je précise bien que ce n’est pas une loi contre une religion, mais c’est au contraire une loi pour préserver la liberté de conscience. C’est aussi cela notre mission ! Ce qui s’est passé vendredi montre bien l’importance de la mission de l’enseignant. Quand on a à faire à un statut, un rôle de l’enseignant qui est de plus en plus dégradé, il faut réagir en restaurant cette place, cette image, en respectant un peu plus le corps professoral.
Notre syndicat interpelle depuis des années le ministère sur ces questions là, il y a même une synthèse sur le mal-être qui a été réalisée sur cette question. Ce qui s’est passé, c’est un drame mais c’est aussi le révélateur d’un certain nombre de dysfonctionnements et d’éléments que nous ne maîtrisons pas au niveau de l’éducation nationale. La première sphère de l’éducation, ce n’est pas l’école mais la famille, c’est un premier point. Le deuxième c’est que nous ne maîtrisons pas ce qui se passe dans la sphère privée de l’élève : la vie de famille, les réseaux sociaux.